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Tout savoir sur le mouvement CoBrA et nos œuvres préférées
Inspirez-vous 22 Juin 2014

Tout savoir sur le mouvement CoBrA et nos œuvres préférées

CoBrA (CO pour Copenhague, BR pour Bruxelles et A pour Amsterdam) est un mouvement artistique qui défend un retour au primitivisme naturel afin de « déculturer » l’art. Le mouvement est créé le 8 novembre 1948 au Café Notre-Dame à Paris. Il regroupe à la fois des peintres, tels que Karel Appel, Constant Anton, Corneille alias Guillaume Cornelis et Asger Jorn, mais aussi des poètes comme Christian Dotremont et Joseph Noiret. Découvrez avec Artsper l’histoire ce mouvement singulier, qui a proposé une autre voie dans la lutte entre figuration et abstraction.

L’émergence de CoBrA

À la source de ce mouvement, on retrouve Asger Jorn, figure du surréalisme abstrait danois et Christian Dotremont, poète et peintre belge qui ne se reconnaissait plus dans le mouvement surréaliste français. Notons qu’avant CoBrA, un autre mouvement similaire est créé à Amsterdam : le Groupe Hollandais Expérimental.

Asper Jorn, Le canard inquiétant, 1959, ©Wikipedia

CoBrA se nomme ainsi en fonction des trois villes dans lesquelles vivent ses artistes phares : Copenhague, Bruxelles et Amsterdam. Cette aventure collective est définitivement lancée à Paris, dans un café, le 8 novembre 1948.

Le poète Christian Dotremont pose alors les bases du mouvement, qui se veut ouvert à tous et non dogmatique. Selon lui, il s’agit « d’une collaboration organique expérimentale qui évite toute théorie stérile et dogmatique… Nous avons constaté que nos façons de vivre, de travailler, de sentir étaient communes; nous nous entendons sur le plan pratique et nous refusons de nous embrigader dans une théorique artificielle ».

Christian Dotremont, Logogramme à Texte Incertain, 1972, ©mutulart

Un mouvement en pleine ascension

Dans les années suivant sa création, CoBrA devient de plus en plus populaire. Le rythme s’accélère et de nombreuses expositions sont organisées entre Copenhague, Bruxelles et Amsterdam. Une nouvelle revue voit également le jour : CoBrA. Si le mouvement n’est pas né à Paris, c’est pourtant là qu’il prend le plus d’ampleur dans les années 50. Les artistes Karel Appel, Constant et Corneille s’y installent.

Karel Appel, Danse amoureuse, 1955 ©Tate

Un mouvement bref qui a marqué durablement l’histoire de l’art

Le succès de Cobra est arrivé aussi vite qu’il est reparti et le mouvement se dissout trois ans après sa création. En effet, la distance géographique entre les artistes, mais aussi la maladie d’Asger Jorn puis celle de Christian Dotremont mettent un coup d’arrêt à cette expérience. En octobre 1951 sort le dernier numéro de CoBrA, qui marque définitivement la fin du mouvement.

Anton Constant, Deux animaux, 1946 ©Apparences

Pourtant, son influence sur le monde de l’art résonne encore aujourd’hui. La recherche d’un art spontané, libéré des normes culturelles a inspiré les générations d’artistes suivantes. Malgré son existence éphémère, CoBrA est considéré comme l’un des groupes majeurs de l’avant-garde de l’après-guerre. Son approche internationale et son aspect révolutionnaire sont encore perceptibles dans bien des mouvements ultérieurs, comme le street art.




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