
10 choses à savoir sur... Antony Gormley !

Fasciné par la connexion qui existe entre les êtres, Antony Gormley explore l’individuel et l’universel depuis les années 80. Il utilise ainsi la sculpture – art matérialiste par excellence – pour traiter du spirituel et de l’imperceptible. Mais comment se sont construites et développées les influences d’Antony Gormley ? Artsper vous propose de découvrir les 10 choses à savoir sur cet artiste captivant !
1 – Un amoureux de l’introspection depuis l’enfance
Lors de sa conférence TED réalisée en 2012, Gormley explique les origines de son travail basé sur l’introspection. Alors qu’il était encore enfant, sa mère le forçait à aller dans sa chambre pour se reposer. Une toute petite pièce, qui était loin de satisfaire ses envies d’aventures et de cabanes dans les arbres. Mais au fil du temps, il se rendit compte que cet espace lui semblait de plus en plus grand… jusqu’à devenir infini. Découvrant la richesse démesurée de l’introspection, Gormley s’est mis à adorer ces moments de repos forcés.

2 – L’auteur des plus grandes sculptures britanniques
La sculpture Angel of the North est certainement l’œuvre la plus célèbre d’Antony Gormley. C’est aussi l’une des plus grandes présente sur le territoire britannique. Située à Gateshead en Angleterre, elle mesure 54 mètres de long pour 20 mètres de hauteur. Elle est emblématique par sa taille et par son sens, puisqu’elle rend hommage aux mineurs qui travaillaient sous la même colline.

3 – Antony Gormley, un artiste des paradoxes
Travaillant sur l’art le plus concret – la sculpture, Gromley tente de retranscrire l’impalpable. Et ce paradoxe puissant est omniprésent dans son œuvre. L’individuel et le collectif, le concret et l’immatériel, le subjectif et l’universel, l’externe et l’interne, le spirituel et le matériel… Il traite notamment de l’environnement subjectif, de ce repli sur soi dont nous faisons tou.te.s l’expérience de façon individuelle. Mais surtout, de la valeur universelle de cette expérience personnelle vécue à l’échelle collective. Ainsi, il a révolutionné cet art en inversant la logique de la sculpture classique. Il ne cherche pas à représenter au mieux l’apparence, mais à immortaliser la substance.

4 – Il n’est pas attaché à un matériau en particulier
Artiste pluriel par excellence, Gormley multiplie les thématiques… et surtout les matériaux. Il utilise l’acier dans Firmament, la pierre dans Planets et le fer dans Mass and Empathy. Son œuvre Angel of the North est quant à elle composée de béton, de cuivre et d’acier corten. Puis dans Breathing Room et Spacetime, il s’attaque aux jeux de lumière. Impressionnantes, les différentes techniques d’Antony Gormley forcent l’admiration.

5 – Les influences d’Antony Gormley : entre anthropologie et voyages
Passionné par l’histoire des sociétés, Gormley a obtenu un diplôme en anthropologie, archéologie et histoire de l’art au Trinity College de l’Université de Cambridge. À la fin de ses études, il fait un voyage de trois ans en Inde. Les différentes influences d’Antony Gormley en font une sorte d’artiste-anthropologue. Cherchant sans cesse à comprendre les interactions entre corps et société, il nous invite à l’ouverture sur l’autre et à l’introspection.

6 – Un habitué des prix et récompenses
Gormley est un artiste très reconnu. En 1994, il a notamment obtenu l’illustre Turner Prize pour son installation Testing a World View. Au cours de l’année 1999, il a reçu le prix South Bank pour l’art visuel. Puis, il est récompensé pour la sculpture par le Bernhard Heiliger Award en 2007.

7 – Antony Gormley est anobli
Antony Gormley est membre honorable du Trinity College, de l’Institut royal des Architectures britanniques et du Jesus College de Cambridge. En 2003, il devient aussi membre de la Royal Academy. Et comme si cela n’était pas suffisant, il se fait anoblir en 2014, sous le titre de Knight Bachelor !

8 – Un artiste engagé dans l’écologie
Antony Gormley est aussi un artiste très engagé dans l’écologie. Son œuvre Connection est une sonnette d’alarme face au dérèglement climatique. On peut y voir une silhouette humanoïde, qui écarte les bras devant un arrière-plan incandescent. Afin de transmettre le message au plus grand nombre, cette œuvre a fait l’objet d’une collaboration avec le Guardian. Quatre ans plus tard, il dénonce le tabou des émissions de CO2 dans le monde de l’art. L’œuvre tout entière de Gormley est parsemée de ses valeurs écologiques.

9 – Antony Gormley a créé une installation permanente et évolutive
En 1997, Gormley débute son œuvre Another Place, aussi surprenante qu’intrigante. Située sur l’embouchure de la Mersey, cette installation présente différents corps de taille humaine disposés sur la plage et au large. En 2005, l’artiste ajoute des statues supplémentaires, afin que la rive et la mer en accueillent une centaine. Évolutive et permanente, cette œuvre est donc accessible à tou.te.s et à n’importe quel moment.

10 – Une place au musée, comme dans la rue
Alors qu’il expose dans les galeries les plus prestigieuses du monde, Antony Gormley travaille aussi sur l’espace public. En 1994, il conçoit par exemple l’aménagement d’une petite place de la ville de Rennes. En Angleterre, il réalise des commandes publiques, comme le Quantum Cloud et l’Angel of the North.

Antony Gormley, ou la puissance du présent
L’utilisation de la sculpture faite par Gormley lui permet de requestionner ce médium dans sa globalité. Plus encore, il exploite l’essence matérielle de la sculpture pour faire tomber les barrières du concret et des représentations. À la fin de sa conférence TED, Gromley cite John Cage : « Nous ne nous dirigeons pas vers un but. Nous sommes le but, et ce dernier évolue avec nous. Et si l’art a bien une utilité, c’est de mettre en lumière cette réalité. » Une souveraineté du présent à méditer !

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