
10 choses à savoir sur les Young British Artists
Entre la fin des années 80 et le début des années 90, la scène artistique britannique a subi une transformation radicale. Les Young British Artists (YBA), un groupe d’étudiants en art qu’on pourrait qualifier de non-conformistes, cherchaient alors à repousser les limites rigides du monde de l’art britannique. Ils ont finalement donné naissance à un mouvement culturel majeur au Royaume-Uni dans les années 90, une période surnommée « Cool Britannia ». Que ce soit dans la mode, la musique ou les beaux-arts, les Young British Artists ont insufflé un vent de fraîcheur sur la scène culturelle. Aujourd’hui, ils figurent parmi les artistes les plus influents de l’histoire de l’art britannique. La cote de certains d’entre eux, comme Damien Hirst et Tracey Emin, a atteint depuis les niveaux les plus élevés sur le marché international. Découvrez avec Artsper les 10 choses que vous devez savoir à propos des Young British Artists !
1. Une attitude pionnière
Le mouvement commence en 1988, lorsque Damien Hirst, le plus célèbre des YBA, organise l’exposition « Freeze ». Plutôt que de suivre la voie traditionnelle consistant à attendre d’être découvert par une grande galerie, Hirst décide de prendre les choses en main. Il organise sa propre exposition, se plaçant de lui-même sous les feux de la rampe. Dans « Freeze », ses œuvres sont exposées aux côtés de celles de Sarah Lucas et Michael Landy, qui deviendront des figures clés du mouvement.

2. Les Young British Artists : un groupe de camarades de classe
Le Goldsmiths College of Art, à Londres, a joué un rôle important dans le mouvement des YBA. Bon nombre de ses membres ont fréquenté cette institution qui encourage une approche expérimentale et provocante de l’art.

3. Des amis haut placés
Après le succès de l’exposition « Freeze », le travail de Hirst attire l’attention du magnat des médias et collectionneur d’art Charles Saatchi. Ce dernier achète rapidement plusieurs de ses œuvres et les expose dans sa galerie, propulsant Hirst vers le succès.

4. Une image de marque puissante pour les Young British Artists
C’est un fait, les YBA étaient des experts en marketing. Ils ont utilisé leur succès et le nom « Young British Artists » pour créer une image de marque immédiatement reconnaissable. Ils ont également privilégié des tactiques de marketing audacieuses. Par exemple, Hirst a ouvert un restaurant à thème nommé Pharmacy, à Notting Hill, qui reprend tous les codes d’une vraie pharmacie et vient brouiller les pistes entre œuvres d’art et expérience culinaire. Tracey Emin et Sarah Lucas ont elles créé The Shop. Ce lieu était à la fois leur studio d’artistes, une galerie éphémère et un vrai magasin, proposant entre autres des tee-shirts et des tasses.

5. Les stars de la scène britanniques
Les YBA ont sans doute été la première génération d’artistes britanniques à être reconnus comme des célébrités. Lors de l’ouverture de la Tate Modern en mai 2000, leur présence attire plus de 4 000 personnes. Ensemble, ils ont conféré un sentiment de glamour et d’énergie à la scène artistique londonienne, parfois jugée terne en comparaison aux autres capitales artistiques.

6. Un mouvement artistique pluridisciplinaire
Les Young British Artists ne peuvent être rattachés à un style ou à un médium spécifique. Leur point commun ? Un esprit non-conformiste et révolutionnaire ! Leurs œuvres rassemblent aussi des animaux morts conservés dans du formaldéhyde pour Hirst que les sculptures de Sarah Lucas réalisées à partir de collants féminins.

7. Un art pas forcément esthétique
Les YBA ont cherché à représenter la réalité sans fard. Ils se sont souvent concentrés sur le grotesque ou la provocation, des aspects importants de la vie quotidienne. L’œuvre My Bed de Tracey Emin en est un parfait exemple. Dans celle-ci, Emin dévoile des draps de lit, défaits et tachés de fluides corporels, surplombant un sol jonché de préservatifs et de sous-vêtements sales. Le mantra des YBA ? La vie n’est pas toujours belle, et les œuvres d’art non plus.

8. Les Young British Artists, des aimants à controverse
Les YBA ne sont pas étrangers à la controverse, et leurs œuvres souvent provocantes ont reçu beaucoup d’attention négative. En particulier, l’utilisation d’animaux morts par Hirst a provoqué un soulèvement des militants engagés pour la protection des animaux. Les œuvres mordantes de Sarah Lucas et Tracey Emin ont également fait sourciller les critiques d’art les plus conservateurs.

9. Une reconnaissance institutionnelle
Ironie du sort, les YBA sont désormais les figures de proue d’une institution dont ils souhaitaient autrefois se détacher. Tracey Emin, Gary Hulme et Michael Landy ont tous été élus Académiciens Royaux, membres de la Royal Academy of Arts de Londres. Chris Ofili, Rachel Whiteread et Damien Hirst ont également chacun gagné le Turner Prize, le prix artistique le plus prestigieux du Royaume-Uni.

10. Avec le succès vient la fortune…
Les YBA ont non seulement connu un succès critique, mais aussi un succès financier. En 2020, Damien Hirst a été nommé l’artiste le plus riche du Royaume-Uni, avec une valeur nette de 384 millions de dollars.

Une source d’inspiration constante…
Ces artistes, aujourd’hui âgés de 50 et 60 ans, ont inspiré durablement les générations suivantes de créateurs. Qu’il s’agisse de leur sens de l’expérimentation, de leur attitude provocante ou de leur talent pour attirer l’attention, les Young British Artists ont changé la dynamique sur la scène artistique au Royaume-Uni et à l’international.

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