10 artistes coréens que vous devez connaître

L’art coréen connaît depuis plusieurs décennies un engouement très fort. Porté par l’essor économique du pays, il a su s’internationaliser et se faire connaître à travers le monde. Avec Artsper, partons à la découverte de 10 artistes coréens que vous devez connaître.

1- Nam June Paik et l’art vidéo

Nam June Paik (1932-2006) est sans doute l’artiste coréen le plus connu à travers le monde. Il est considéré comme le fondateur de l’art vidéo, au début des années 60. À travers des installations faites d’écrans, il questionne notre rapport à la technologie et à l’information. Bien qu’étant né en Corée de parents coréens, il a néanmoins passé l’essentiel de sa vie à l’étranger. Il a vécu d’abord au Japon, puis en Allemagne, et enfin aux États-Unis. Il s’est lié d’amitié avec d’autres artistes de sa génération, comme John Cage. Enfin, il a participé aussi à la naissance du mouvement Fluxus, un mouvement qui mélange aussi bien la musique, la performance, l’art plastique et l’écriture.

2- Lee Ufan et l’art coréen zen

Lee Ufan (1936-) est un artiste coréen mondialement connu pour ses peintures mettant en scène la marque d’un pinceau dont la couleur s’estompe… Pourtant sa pratique va bien au-delà ! Il réalise des performances, des sculptures et des installations, qui questionnent toujours un certain « état d’être ». La philosophie zen et asiatique l’inspire beaucoup, mais il a également puisé dans la pensée occidentale. Son sujet de prédilection ? L’observation de la relation intime, conflictuelle ou poétique entre les éléments naturels et artificiels.

3- Song Hyun-Sook et le mélange de l’art coréen et l’art occidental

Song Hyun-Sook (1952-) est une artiste peintre coréenne. Dans ses œuvres, chaque coup de pinceau raconte une histoire, dévoile un cheminement. Elle tisse des liens entre l’art coréen et l’art occidental. D’un côté, elle exprime cet état de concentration presque méditatif qui existe dans l’art de l’estampe et de la calligraphie. De l’autre, elle utilise la tempera, une technique de peinture à l’huile typiquement européenne, pour créer des motifs qui replonge le spectateur dans la réalité et l’instant présent.

4- Haegue Yang et l’avant-garde de l’art coréen

Haegue Yang (1971-) est représentative de la nouvelle génération de l’art coréen. Elle est aujourd’hui une artiste accomplie et internationale. Elle a notamment représenté la Corée à la Biennale de Venise en 2009 et a participé à la prestigieuse dOCUMENTA (13) de Cassel en 2012. Dans ses œuvres, qui flirtent avec l’art conceptuel, elle explore des mythes et des récits, des imaginaires et des histoires qui touchent à l’universel. Elle se les approprie à travers des sculptures, des installations, des performances et des vidéos.

5- Lee Bae, le Soulages de l’art coréen

Lee Bae (1956-) est un artiste coréen abstrait. Comme Soulages ou d’autres artistes pour lesquels le noir est une couleur, il explore les possibilités quasi-infinies du noir. Il s’enfonce dans les abysses de l’obscurité. Jusqu’à récemment, il utilisait essentiellement des matières carbonisées pour peindre ses toiles. Ce faisant, il offrait une métaphore puissante du cycle de la vie.

6- Bae Bien-U, le photographe

Bae Bien-U (1950-) est un photographe coréen emblématique. En effet, ses œuvres sont déjà célébrées et exposées à travers le monde. Ses photographies dégagent une préoccupation typiquement coréenne, presque méditative, sur le lien entre l’homme et la nature. À travers ses photographies panoramiques, il représente la nature avec des contrastes forts et des lignes très structurées. Laissez votre esprit se perdre dans ces labyrinthes organiques mystérieux…

7- Choi Xooang et l’art coréen hyperréaliste

Avec ses personnages en résine peinte, Choi Xooang (1975-) a créé une galaxie de personnages, presque mutants. Qu’ils soient nus, chauves, ou habillés, ils parviennent à chaque fois à nous raconter une histoire. Ils expriment des émotions humaines fortes comme la peur, le désir ou la peine. Pourtant, aucune anecdote ne vient troubler notre interprétation personnelle de l’œuvre. Ainsi ces visages acquièrent une nature presque allégorique, bien que leur étrangeté laisse toujours une saveur inquiétante chez le spectateur …

8- Seo-Bo Park, l’abstraction coréenne

Seo-Bo Park (1931) est l’un des artistes coréen les plus connus. Il est un représentant emblématique du mouvement monochrome Dansaekhwa, lequel fait la synthèse entre l’esprit traditionnel coréen et l’abstraction occidentale. D’une certaine manière, il est très proche des artistes minimalistes, avec ses tons neutres choisis pour mettre en évidence les composants et les tissus.

9- Lee Bul, à l’assaut des stéréotypes

Lee Bul (1964-) est l’une des figures majeures de la scène contemporaine de l’art coréen. À travers la performance, elle questionne le rapport à son propre corps. Elle défie les stéréotypes sur les femmes asiatiques. Ses œuvres sont souvent inquiétantes, parfois même dérangeantes, mais toujours d’une grande poésie. Cela lui a valu d’être exposé au MoMa, au Guggenheim, à la Biennale de Venise, et dans la plupart des hauts lieux de l’art contemporain.

10- Wook-kyung Choi, l’OVNI

Wook-kyung Choi (1940-1985) fait figure d’OVNI dans l’histoire de l’art contemporain coréen. C’est une peintre abstraite, ce qui n’est pas en soi une rareté. Mais la plupart des peintres abstraits coréens s’illustrent dans le Dansaekhwa : le monochrome coréen. Elle, au contraire, trouve son inspiration dans l’expressionnisme. Brutalement, instinctivement, agressivement, elle jette les couleurs sur la toile. Elle cherche à se plonger dans l’instant, et à créer des formes vraies, pures, expressives. Ainsi, elle joue un rôle capital dans la diversité de l’art abstrait coréen.

Entre abstraction et art conceptuel, tradition et influences mondiales, l’art coréen a su se développer dans bien des directions. Et chez Artsper, nous parions que son essor n’est pas prêt de s’arrêter !