
Good to know: Le "Bad Painting"
Si vous n’avez jamais entendu parler du « Bad Painting », vous êtes probablement familier du travail de quelques uns de ses représentants les plus célèbres. Le nom de Jean-Michel Basquiat, surtout depuis la rétrospective que lui a accordé le musée d’art moderne de Paris au printemps 2011, doit en effet vous dire quelque chose.

Qu’est ce qui caractérise le « Bad Painting »? Mouvement artistique spontané, né comme souvent de la remise en cause des styles antérieurs (à l’époque l’art conceptuel ou encore le minimalisme) et comme provocation contre le bon goût tout puissant, le « Bad Painting », dont les prémices essaiment pendant les années 1970, ne devient un mouvement pictural reconnu qu’en 1978 alors que la critique d’art et commissaire Marcia Tucker porte un projet d’exposition du même nom au New Museum of Contemporary Art de New York.

Ce qu’elle désigne alors derrière ce terme de «Bad Painting», que nous n’avons pas besoin de vous traduire, c’est un ensemble d’œuvres dont la facture est très certainement « grossière » mais également éminemment expressive. Alors que certains y voient alors un ensemble d’œuvres bâclées et médiocres, peu intéressantes sur les plans techniques et esthétiques, Marcia Tucker, semble elle fascinée par la facilité qu’ont les artistes du mouvement de rejeter en masse toutes les attitudes conventionnelles autour de l’art et les styles artistiques antérieurs.

Profondément ancrés dans leur temps et leur époque, les artistes emblématiques du mouvement (outre Jean-Michel Basquiat, citons Julian Schnabel, Kenny Scharf, Neil Jenney ou encore Joan Brown…) s’inspirent des codes de la rue et des modes d’expression qui s’y répandent alors: graffiti, pochoir, affichage … Leurs influences sont aussi bien hispaniques qu’afro-américaines et leurs imaginaires procèdent de la culture urbaine et populaire.

Cette « mauvaise peinture », décriée lors de son émergence par les représentants de l’académisme et de l’intellectualisme artistique a gagné ses lettres de noblesse ces dernières années, notamment au début des années 2000 alors que se créée une véritable émulation autour des œuvres de Jean-Michel Basquiat dont certaines se sont récemment vendues plus de 10 millions de dollars et que d’autres artistes apparentés au mouvement (Malcom Morley, Kenny Scharf ou encore David Salle) vendent les leurs entre plusieurs dizaines et plusieurs centaines de milliers de dollars.





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