
6 artistes moyen-orientaux à suivre
Régulièrement, Artsper vous invite à découvrir la scène artistique d’un pays ou d’une région, à travers l’expression des artistes contemporains qui la font vivre. Cette semaine, 6 artistes à suivre nous donnent un aperçu de la scène artistique du Moyen-Orient.
#1 Abdalla Omari
©Abdalla Omari
Abdalla Omari, c’est l’artiste moyen-oriental qui a fait le buzz ces dernières semaines. Jeune syrien exilé en Belgique, sa dernière série met en scène les leaders politiques les plus puissants du monde dans une position de vulnérabilité extrême, migrants, pauvres ou sans abris. Dépouillés de leurs signes de richesse et de pouvoir, ils ne sont alors plus qu’humains. L’artiste a ainsi ce propos percutant : devant son portrait d’un Bachar el-Assad en guenilles, il se sent « désolé ». Un plaidoyer pictural pour l’empathie.
#2 Maha Malluh
Food for Thought « Amma Baad », 2016 ©Maha Malluh
Artiste saoudienne, Maha Malluh transforme des objets de consommation issus de la culture populaire et traditionnelle de son pays en oeuvres ultra-contemporaines. Les objets, souvent trouvés sur les marchés aux puces ou dans des débarras, deviennent symboles. Grandes marmites ou cassettes audio dépassent leur signification première, pour devenir des symboles de convivialité et de rassemblement incarnés par la musique et la nourriture. Largement reconnue, habituée d’Art Basel, Maha Malluh fait cette année partie de la sélection officielle de la Biennale de Venise !
#3 Yazan Halwani
Fairuz ©Yazan Halwani
Depuis près d’une dizaine d’années, Yazan Halwani investit les rues de Beyrouth. Mêlant portraits d’icônes populaires ou d’anonymes du quartier à calligraphie arabe et la géométrie orientale, l’artiste entend s’adresser à tous. Et ça fonctionne. La rumeur dit que son portrait de la célèbre chanteuse libanaise Fairuz est le mur le plus photographié de la ville. L’artiste a même déclaré qu’un inconnu l’avait appelé pour repeindre l’oeuvre lorsque celle-ci a été dégradée !
#4 Monir shahroudy farmanfarmaian
Square and Triangle, 2010 ©
C’est la doyenne de cette sélection : Monir shahroudy farmanfarmaian est la grande dame de l’art contemporain iranien, du haut de ses 92 ans. Empêchée de rejoindre Paris à cause de la Seconde Guerre mondiale, c’est aux Etats-Unis qu’elle étudie l’art. A New-York, elle côtoie Pollock, de Kooning, et plus tard Andy Warhol, qui lui a offert une version de ses Marilyn, tandis qu’une de ses oeuvres ornait le bureau de l’inventeur du pop-art. Son art emprunte à l’artisanat iranien de la mosaïque de miroirs aussi bien qu’au design, qu’elle a étudié à la Parson School, trait d’union contemporain entre son pays natal et son pays d’adoption. Lumineux.
#5 Tamara Abdul Hadi
©Tamara Abdul Hadi
Née en 1980, cette jeune photographe d’origine iraquienne vit actuellement à Dubaï. Ses clichés donnent à voir des minorités du Moyen-Orient, que celles-ci soient stigmatisées ou tout simplement oubliées. Sa série « City of the dead », nous plonge par exemple dans le quotidien des habitants d’un bidonville du Caire, au coeur d’un cimetière. Un endroit où la vie prend le dessus malgré tout…
#6 Ahmed Mater
Magnetism, 2012 ©Ahmed Mater
Ce Saoudien de 38 ans, à la fois artiste et physicien, insuffle dans son oeuvre sa perception de son pays, de son évolution et des changements qui le traversent. Pourtant, dans son oeuvre la plus connue à ce jour, « Magnetism », c’est le souvenir du Hajj, le pèlerinage à La Mecque, réalisé avec son grand père, qui a été source d’inspiration. L’installation en transmet l’énergie et la force : grâce à l’utilisation de champs magnétiques, les images de fer se dressent, irrésistiblement attirés vers la Kaaba, point central de la mosquée.

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