
10 choses à savoir sur ... James Rosenquist

Figure emblématique du pop art, Rosenquist a influencé toute sa génération… et les suivantes ! Grâce à ses peintures démesurées, il réinvente le quotidien et dénonce une société capitaliste faite de violences transversales. À la fois complexe et accessible, l’art de James Rosenquist est multifacette. Mais quels secrets cachent les œuvres et la vie de ce peintre talentueux ? Artsper vous propose de découvrir les 10 choses à savoir sur James Rosenquist !
1. Sa mère était elle-même peintre
Enfant unique, James Rosenquist grandit auprès d’une mère elle-même peintre. Cette dernière sera d’ailleurs d’un grand soutien, encourageant vivement son fils à vivre pleinement sa passion pour l’art.

2. Il a obtenu plusieurs bourses d’études
Né en Dakota du Nord en 1933, James Rosenquist a découvert très tôt son intérêt pour l’art. Il obtient dès le lycée sa première bourse pour étudier à la Minneapolis School of Art. À 21 ans, il décroche une seconde bourse qui lui permet d’étudier à l’Art Students League de New York.

3. L’art de James Rosenquist, imprégné de son passé de peintre industriel
En parallèle de ses études d’art, Rosenquist gagne rapidement sa vie en tant que peintre industriel. Cette expérience transformera profondément son rapport à l’art. En dessinant de la publicité, il en apprend les ficelles, la gestion des couleurs accrocheuses et les compositions efficaces. C’est finalement le nez collé à ses immenses peintures publicitaires qu’il prendra du recul sur notre société de consommation. Et cette influence de la publicité se retrouve dans la grande majorité de ses tableaux.

4. Il composait par collages préparatoires d’images publicitaires
Le pop art de James Rosenquist était évidemment imprégné de références publicitaires. Mais saviez-vous qu’il allait jusqu’à composer ses œuvres grâce à des collages d’images publicitaires ? Utilisant tantôt une publicité pour les voitures, tantôt pour du tabac ou des boissons, Rosenquist réinvente une réalité déjà falsifiée. Cette caractéristique est notamment visible dans des tableaux comme I love you with My Ford. On la retrouve aussi dans President Elect, peinture qui mêle affiches électorales et publicités de Chevrolet et pour des gâteaux instantanés.

5. L’art de James Rosenquist, une passion pour le format XXL
Les œuvres de Rosenquist sont aussi connues pour leurs formats colossaux. Une fois de plus, ses expériences passées en tant que peintre publicitaire ont profondément influencé son processus de création. Du fait d’un succès retentissant, ses tableaux envahissent les murs des musées, pour les recouvrir dans leur intégralité. Et pour cause : son chef-d’œuvre F-111, satire de la vie durant la guerre froide, fait 26 mètres de long.

6. Il était un fervent défenseur de la peinture
Débutant une carrière d’artiste dans les années 60, James Rosenquist s’est rapidement imposé comme un grand défenseur de la peinture. Il assume ouvertement son désir de glorifier la peinture, au détriment de la télévision et de la radio.

7. Il a partagé un atelier avec des peintres non figuratifs
Lorsqu’il s’installe à New York en 1954, Rosenquist partage rapidement un atelier avec des artistes non-figuratifs. Il expérimentera son art protéiforme aux côtés notamment d’Ellsworth Kelly, d’Agnès Martin ou de Robert Rauschenberg.

8. L’art de James Rosenquist et l’omniprésence des objets du quotidien
Comme en atteste de nombreuses œuvres, Rosenquist avait une affection particulière pour les objets du quotidien. Plat de spaghettis, rouges à lèvres, lames de rasoir, pneus, gâteaux ou autobus… L’art de James Rosenquist utilise la banalité pour créer une (sur)réalité parallèle et pour dénoncer l’insidieuse influence d’un capitalisme souverain.

9. Le roi de la juxtaposition
Toutes les œuvres de Rosenquist ont été composées par un travail d’assemblage et de juxtaposition. Il était un as du patchwork, associant les images publicitaires pour en faire une mosaïque presque dadaïste. Offrant des « fragments de réalité » hyperréalistes et chimériques, Rosenquist porte bien son surnom de surréaliste du pop.

10. L’art de James Rosenquist a une côte contrastée
Du fait d’une production prolifique, l’art de Rosenquist a connu de nombreuses évolutions, et un succès plus ou moins retentissant. Ainsi, ses œuvres montrent une grande disparité concernant leur prix. Certaines estampes se vendent à 300 euros, lorsque sa peinture la plus chère s’élève à presque 2,5 millions d’euros.

James Rosenquist, un artiste du paradoxe
Entre peintre surréaliste et matérialiste, publicitaire et anticapitaliste, pragmatique et fantaisiste, l’art de James Rosenquist est d’une remarquable versatilité. Figure emblématique du pop art, il a su se réinventer au fil des années, pour toujours surprendre les passionnés d’art. Et vous, quelle est votre œuvre favorite de Rosenquist ?

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