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Les 10 œuvres de street art les plus connues au monde
Inspirez-vous 08 Juil 2021

Les 10 œuvres de street art les plus connues au monde

CornBread l’un des fondateurs du street art, source : Letrics
CornBread l’un des fondateurs du street art, source : Letrics

Le street art naît à Philadelphie aux États-Unis dans les années 60, sous l’impulsion des artistes Cornbread et Cool Earl. Mal vu durant plusieurs années, cet art consiste à taguer les murs, les transports en commun, les bâtiments… Illégal et éphémère, de par sa facilité à être recouvert, le street art a pourtant réussi à conquérir le cœur de nombreux artistes. L’objectif est de faire de cet art accessible et visible par un grand nombre de personnes un moyen de communication et de faire bouger les esprits. Aujourd’hui, certaines œuvres peuvent valoir plusieurs millions d’euros et sont connues de tous. Artsper vous révèle les 10 œuvres de street art les plus célèbres du monde !

1. Banksy, La Petite Fille au ballon

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Banksy, La Petite Fille au Ballon, 2002 – Londres. Source : Dominic Robinson

Il est le street artist le plus connu au monde. L’anonyme Banksy réalise des œuvres aux quatres coins du monde depuis plus de 23 ans. Son atout principal ? La provocation. Le Britannique travaille principalement à la bombe et aux pochoirs qu’il prépare à l’avance. C’est en 2002, à Londres qu’il réalise une de ses œuvres phares : La Petite Fille au Ballon. Cette petite fille à la robe noire laisse son ballon s’envoler, Banksy écrit « Il y a toujours de l’espoir ». C’est pour lui une manière de dire qu’il ne faut jamais baisser les bras même quand tout semble aller pour le pire. En 2018, lors d’une vente aux enchères pour la version sérigraphiée, l’œuvre s’autodétruit quelques secondes après le coup du marteau de l’adjudication du commissaire priseur. C’est l’un des plus gros buzz artistiques. 




2. Keith Haring, We the youth

Keith Haring, We the youth, 1987 - Philadelphia. Source : Muralarts
Keith Haring, We the youth, 1987 – Philadelphia. Source : Muralarts

L’artiste pop art américain, est connu pour ses dessins colorés de personnages stylisés. Keith Haring débute aux côtés de Jean Michel Basquiat. En 1988, il est diagnostiqué séropositif et décide de mener son combat à travers l’art. Dans ses œuvres, il lutte contre la drogue, le Sida, et bien d’autres causes. En 1987, il peint une fresque murale à Philadelphie qu’il nomme We the youth et fait partie des premiers artistes à avoir réalisé une fresque murale. Après plusieurs mois de repérage pour de trouver l’endroit parfait, il peint cette fresque, qui deviendra mondialement connue, avec 14 lycéens. L’œuvre se trouve dans un quartier défavorisé et a pour but d’encourager son développement.

3. Combo, Coexist 

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Combo, Coexist , 2015 – Jérusalem. Source : France Info

Né d’un père libanais chrétien et d’une mère marocaine musulmane, Combo commence officiellement sa vie d’artiste en 2012. Ce street artiste engagé décide alors de passer la zone interdite de Tchernobyl afin d’y coller des affiches publicitaires. En 2015, il s’inspire d’un logo polonais crée par le designer Piotr Mlodozeniec : COEXIST. 

Coexist est représenté grâce à différents symboles religieux : le croissant, l’étoile de David et la croix chrétienne. Ce street art défend la tolérance et le respect des croyances de chacun. Depuis les attentats contre Charlie Hebdo, Combo affiche dans les rues de Paris son art. Malheureusement, il a déjà été agressé lors de l’une de ses réalisations.

4. Shepard Fairey (Obey), Marianne

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Obey, Marianne – Paris. Source : connaissance des arts

Artiste engagé depuis 1993, l’américain Shepard Fairey  commence dès son plus jeune âge à s’intéresser au monde de la rue. Adolescent, il crée des dessins pour des t-shirts et des skates. Guidé par les artistes incontournables comme Andy Warhol ou Diego Rivera, il décide de créer des autocollants qu’il colle dans la ville. Le visage du catcheur André The Giant sera collé plus d’ un million de fois. Il s’agira pour lui une manière efficace de se faire connaître dans le monde du street art. Une de ses multiples œuvres mondialement connues est un tague mural situé à Paris dans le 13è arrondissement. Cette œuvre aux couleurs de la France représente Marianne, elle a été peinte à la suite des attentats en 2015.

« L’action vaut plus que les mots » est la devise de cette œuvre street art.




5. DFace, Love Won’t Tear Us Apart

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Fresque murale de DFace , Love Won’t Tear Us Apart, 2017 – Paris. Source : dface.co.uk

Dean Stockton, renommé DFace est un artiste de pop art anglais né au début des années 80. Pour tuer son ennui, il dessine des personnages sur des bouts de papier. Au fil du temps, ses petits dessins sont devenus sa passion. Il se met alors à dessiner sur différents supports et à créer des autocollants. Ceux-ci deviendront plus tard des affiches, qui s’agrandiront encore pour finir sur les murs de Paris. En 2017 il réalise une fresque de street art dans le 13è arrondissement de Paris qu’il nomme Love won’t tear us apart. DFace met en scène un couple pour évoquer l’amour. L’homme au visage de tête de mort symbolise les anciennes relations qui ne sont plus dans nos vies mais qui toujours bien présentes dans nos pensées.

6. Bradley Theodore, Karl Lagerfeld & Anna Wintour

Bradley Theodore street art Anna Wintour Karl Lagerfeld
Bradley Theodor, Anna Wintour & Karl Lagerfeld –  New York. Source : Evening Standard

Tout droit venu des Caraïbes, Bradley Theodore peint les célébrités du monde de la mode à la manière de squelettes colorés. Il fait ses débuts dans les rues de Londres où il réalise des œuvres de street art. Bradley se tourne finalement vers la peinture sur toile afin de pouvoir présenter ses œuvres au grand public et réalise de nombreux partenariats. Une de ses œuvres mondialement connues est réalisée à New York en 2017. Il peint deux icônes de la mode se faisant face : Karl Lagerfeld à droite, Anna Wintour à gauche. Les deux personnages sont immédiatement reconnaissables grâce à leurs fameuses coupes de cheveux.

7. Banksy, Le Lanceur de Fleurs

Banksy, Le Lanceur de Fleurs, 2003 – Jérusalem. Source : Marianne

Un an après la réalisation de La Petite Fille au Ballon, Banksy réalise une œuvre au pochoir en 2003 sur le mur de Jérusalem. C’est sa deuxième œuvre phare : Le Lanceur de Fleurs. Afin de lutter contre la guerre, dénoncer ses horreurs et prôner la paix, le street artist peint cet homme dont on ne reconnaît pas le visage et qui jette un bouquet de fleurs colorées à la manière d’un cocktail Molotov. Au moment de sa création, un habitant lui aurait dit « On ne veut pas que ce mur soit beau, on ne veut pas de ce mur, rentrez chez vous. »

8. Pichi et avo, NorthWest Walls Festival

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Street art réalisée par Pichi et Avo, 2014 – Belgique. Source : pichiavo.com

Voilà deux artistes espagnols qui sortent du lot ! Pichi et Avo créent une toute nouvelle forme de street art, en mélangeant sculpture classique, peinture moderne et art urbain. En intérieur comme en extérieur, les deux artistes travaillent sur différents supports. Ils ont collaboré avec de nombreux artistes internationalement connus comme notamment le portuguais Vhils. Mais leur carrière s’est réellement lancée en 2015 avec leur impressionnante œuvre de street art réalisée sur 7 conteneurs. Elle met en scène des sculptures du style de la Grèce antique mélangées au style graffiti. 

9. Eduardo Kobra, Etnias

Fresque murale de Kobra, Etnias - Rio. Source :  eternels-eclairs.fr
Fresque murale de Kobra, Etnias – Rio. Source :  eternels-eclairs.fr

Kobra fait partie des artistes de fresque les plus célèbres au monde. Originaire de Sao Paulo, il réalise des peintures de street art sur les murs d’Espagne, de France, d’Inde et de nombreux autres pays. En 2016, pour l’événement des Jeux Olympiques qui se déroulaient à Rio, Kobra bat le record de la plus grande fresque murale mondiale en peignant Etnias. Au total, 190 mètres de long, 15 mètres de haut, 3 000 mètres carrés à peindre, 1 000 pots de peinture blanche, 1 500 litres de peinture de couleurs, 3 500 bombes ont été nécessaires, pour un total de 40 jours de travail. On y voit cinq visages d’origine différente qui représentent les cinq anneaux olympiques ainsi que les cinq continents. À travers son œuvre, Kobra a souhaité transmettre le message suivant : « Nous sommes tous Un ; l’espèce humaine ».

10. Bambi, Don’t Shoot

Bambi, Don’t Shoot - Londres. Source : streetartistbambi.com
Bambi, Don’t Shoot – Londres. Source : streetartistbambi.com

Cette dernière œuvre est réalisée par une femme, la célèbre artiste britannique surnommée Bambi. Née dans les années 80, elle commence à faire des graffitis dans les rues de Londres. Anonyme, les gens la surnomment « la Banksy féminine ». Tout aussi provocatrice, elle réalise des pochoirs qui dénoncent les différentes formes d’injustice. Dans ses œuvres, elle met en scène des personnages contemporains comme Donald Trump ou Amy Winehouse. Son œuvre la plus connue est celle de cinq garçons, reproduits à l’identique côte à côte et qui lèvent une main. À la place des ballons censés être sous leurs pieds, des crânes. Bambi a décidé d’écrire en lettres rouges « Don’t Shoot » . Enfin,  les garçons portent des t-shirts avec le logo Nike « Don’t Do It ». Cette œuvre, qui a suscité le mécontentement de la marque Nike, avait pour objectif de lutter contre les violences policières.

Vous en savez maintenant un peu plus sur les œuvres de street art mondialement connues ! D’ailleurs, Artsper vous emmène découvrir les meilleures œuvres de street art par ville, de Barcelone à Bogota en passant par Londres. Quelle sera votre première destination ?