Les best sellers d’Artsper
En juin 1969, un raid se produit dans le bar de Stonewall, lieu de rassemblement de la communauté homosexuelle New-Yorkaise. Cet événement a entraîné plusieurs émeutes et marqué le début des mouvements LGBTQ+. Depuis, chaque mois de juin est l’occasion de célébrer l’art LGBTQ+ et de défendre les droits de tou.te.s les êtres humains. Artsper vous propose donc de découvrir 7 artistes LGBTQ+ aussi brillant.e.s que militant.e.s !
Figure emblématique du mouvement surréaliste, Claude Cahun est aussi l’un.e des premier.e.s à avoir questionné les rôles de genre. Photographe, sculpteur.ice et écrivain.e, Cahun prône très tôt ce qu’iel appelle la neutralité du genre. Dès les années 1930, iel défend la fluidité du genre en utilisant l’autoportrait, le surréalisme et l’univers cabaret. Comme iel l’explique, iel se sent féminin.e ou masculin.e en fonction des situations. Exprimant : « Neutre est le seul sexe qui me convient toujours », iel officialise sa position de pionnier.e de l’art LGBTQ+.
Le New York des années 1970 marque la naissance des mouvements LGBTQ+. Alors que l’homosexualité est encore sévèrement punie par la police américaine, les premières marches de la fierté s’organisent. Militante lesbienne, Joan E. Biren – ou JEB – prend part aux manifestations. En parallèle, elle se révolte contre l’image des « fausses lesbiennes », créée par les hommes et pour les hommes. Afin de rompre avec cette représentation, Joan E. Biren dégaine son appareil photo. Elle réalise alors des centaines de portraits de femmes lesbiennes, aussi intimistes que somptueux. Grâce à sa démarche documentaire, JEB a pour la première fois rendu visible et fière la communauté lesbienne.
Inimitable, révolté et révolutionnaire, Keith Haring tient aussi une place centrale dans l’art LGBTQ+. Si ses dessins semblent à première vue colorés et naïfs, Haring est surtout un artiste engagé. Au cours de sa carrière, il défendra notamment l’écologie et luttera contre le racisme. Mais son principal fer de lance reste le combat contre l’homophobie. Utilisant le street-art, Keith Haring a massivement diffusé un message de paix et d’amour universel. Beaucoup de ses œuvres prônent l’usage du préservatif et luttent contre le sida. En témoigne son incontournable fresque de 34 mètres située à Barcelone. Mais son engagement va même plus loin : en 1989, il crée une fondation pour lutter contre le VIH. Une double implication qui a marqué l’art LGBTQ+ et joué un rôle important dans la santé publique.
Inimitable, rebellious and revolutionary, Keith Haring also holds a central place in LGBTQ+ art. If his drawings seem at first glance colorful and naive, Haring is above all a committed artist. During his career, he defended ecology and fought against racism. But his main spearhead remains the fight against homophobia. Using street art, Keith Haring has massively spread a message of peace and universal love. Many of his works advocate the use of condoms and fight against AIDS. His 34-meter mural in Barcelona is a good example. But his commitment goes even further: in 1989, he created a foundation to fight against HIV. A double dose that has contributed to LGBTQ+ art and played an important role in public health.
S’il fallait élire le ou la plus grand.e photographe d’art LGBTQ+ contemporain, ce serait certainement Amos Mac ! Et pour cause : il dévoue sa carrière à transformer les représentations de la communauté LGBTQ+, et particulièrement des personnes transgenres. Pour mener à bien cette magnifique lutte, Amos Mac explore aussi bien le reportage que la photographie de mode. Il collabore avec des marques prestigieuses, écrit des scénarios et couvre les coulisses des plus gros événements trans d’Amérique. Une triple démarche dont le caractère bienveillant et militant suscite l’admiration.
Fortement inspirée par l’esthétique de la mode, Martine Gutierrez traite de la beauté LGBTQ+ sous toutes ses coutures. Artiste transgenre, Gutierrez explore aussi bien la photographie, la danse, la vidéo ou la conception de costumes. Grâce à cette remarquable polyvalence, elle nous plonge dans un univers dénué de mâle gaze et d’influences coloniales. Une bouffée d’air queer dans l’art contemporain !
Photographe militante, Julia Gunther utilise l’objectif pour dénoncer les violences faites aux femmes LGBTQ+. Pour autant, elle défend aussi la fierté de ces femmes : d’assumer leur identité, leurs choix et leur incroyable force. Sa série de portraits Rainbow Girls est particulièrement poignante. Julia Gunther y a photographié les membres du concours Miss Lesbian Beauty du Cap, en Afrique du Sud.
Grâce à ses œuvres mêlant l’iconographie queer et populaire, Jeremy Novy est le premier à avoir exploré le queer street-art. Il propose ainsi de nouvelles représentations et amène tou.te.s les passant.e.s à questionner les normes de genre, encore si rigides dans la culture populaire.
Pluriel et bienveillant, l’art LGBTQ+ est avant tout une invitation à la tolérance et à l’ouverture sur l’altérité. Dans des sociétés encore grisonnantes, les artistes LGBTQ+ proposent chaque jour de nouvelles nuances colorées. Un arc-en-ciel de mieux en mieux représenté, mais qui mérite encore davantage de briller !
Fondée en 2013, Artsper est une marketplace en ligne d’art contemporain. En partenariat avec 1 800 galeries d’art professionnelles autour du monde, elle rend accessible à tous la découverte et l’acquisition d’œuvres d’art.
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