Une photo, une anecdote !
Les jeunes photographes prennent la relève ! Et pour vous inviter à vous familiariser avec eux, Artsper vous propose une première rencontre tout en légèreté. Sur chaque photographie, voici une anecdote fournie par le photographe…
Sébastien Tixier
« A l’extrême nord du Groenland, après une trentaine de kilomètres en traîneau sur la banquise au dessus de l’eau, nous en atteignons le bout. La banquise laisse place à l’eau vive. C’est ici que le petit bateau tiré depuis Qaanaaq va être mis à l’eau pour la chasse.
Il est bientôt minuit, le soir tombe lentement au 77ème parallèle Nord. Ce sera la deuxième nuit sur la banquise depuis notre départ de Qaanaaq.»
« Derrière moi le campement se réveille. Frank fait quelques pas sur la banquise avant le départ. Signe des temps qui changent, il porte à la fois le pantalon en fourrure d’ours et les bottes traditionnelles “kamik” mais également un manteau plus moderne et une casquette américanisée. »
Remi Chapeaublanc
« Fraîchement arrivé dans l’ouest de la Mongolie je m’apprêtais à commencer mon travail photo Gods & Beasts. Il portait sur le rapport Homme-Animal en Mongolie, où ces liens ancestraux sont à la fois sacrés et nécessaires. J’avais envie de réaliser cette série photo en argentique avec mon Hasselblad, mais pour m’assurer que le setup lumière fonctionnait bien, j’ai décidé de faire quelques tests préliminaires en numérique. Cette image est la photo de test que j’ai shooté après juste 4 déclenchements. Au diable le rendu de l’argentique, j’avais devant les yeux le rendu parfait que je cherchais. J’ai donc décidé de continuer cette série photo en numérique, sans rien toucher à mes réglages ou mon setup lumière. »
« Vers la fin de mon séjour en Mongolie, 3 mois après avoir commencé mon travail Gods & Beasts, je cherchais des rapports Homme-Animal, de plus en plus complexe. J’avais pleinement conscience du rapport très conflictuel qu’ils avaient avec le loup, mais il m’avait été impossible d’en approcher un jusque là. Mais le mot est vite passé, et un jour on est venu me voir, me disant qu’une famille à plusieurs centaine de kilomètre d’ici, avaient capturé un loup et essayaient de le vendre. Peut-être que je pourrais le prendre en photo ? On me demande souvent pourquoi il y a une chaîne sur cette photo, et bien c’est parce qu’elle représente exactement le rapport Homme-Animal que j’ai pu observer ici, entre crainte et respect. Les gens avaient trop peur de le détacher, tout en ayant trop de respect pour le tuer. »
Kiki Xue
« Les séries Flowers est un autre projet artistique. J’ai toujours aimé les fleurs. La première fois que j’en ai photographiées c’était dans la Cité Interdite de Pékin. C’était un jour ensoleillé après la pluie; les pivoines avaient perdu de leur fraîcheur et étaient encore parsemées de gouttes d’eau. À ma connaissance, c’est un état de mort. Mais la force de vie existait encore dans les couleurs et les lignes des fleurs. Je les ai donc photographiées et ensuite recréées. Je crois qu’il y a une sorte de beauté touchante dans ces vies tristes qui se terminent. Avec ces œuvres, j’ai voulu créer une sorte de renouvellement, c’est pour ça que je les appelle « perfection imparfaite » ou « renaissance ». »
« La série Nudity constitue un troisième projet artistique. J’aime beaucoup la peinture à l’huile classique. Après avoir déménagé en Europe, j’allais souvent aux musées pour voir les splendides chefs-d’œuvre de l’art occidental. Je n’arrive même pas à décrire avec des mots la beauté stupéfiante de ces grandes œuvres d’art qui représentent le corps humain. Alors je me suis tournée vers l’art. J’ai d’abord photographié le portrait nu d’une amie, avec qui je suis très proche donc elle me faisait complètement confiance. Elle a fait des études aux États-Unis et connaissait donc la culture occidentale. Le premier essai a été un succès; cette photo est même l’une de mes œuvres préférées. Pour moi, la photographie est une passion, je prends des photos de ma façon et j’essaye de toujours faire de mon mieux. »
Claire Luxton
« Le triptyque d’Albus était particulièrement important pour moi car c’était le début de la série, je voulais que les images soient fraîches et éthérées, et pour moi le No.1 était un éveil.
Il y a toujours un dynamique intéressante quand je prends les premières photos. Je crée une composition avec des fleurs, du plexiglas et de l’eau comme si je peignais, puis je place mon corps et ma silhouette dans ce format existant, me plongeant soudainement dans cet environnement extraterrestre. L’un des principaux défis de mon autoportrait est d’apprendre à se livrer complètement à ce nouveau décor que vous avez créé et de canaliser l’histoire que vous souhaitez raconter, tout en essayant de vous concentrer sur la prise de vue parfaite. »
« L’Hortus Diptych m’a permis de donner une plus grande place au jeu et à la couleur. Hortus, qui signifie jardin en latin, a transporté mon imagination vers des écrins de verdure et des portes secrètes que je n’avais pas visité depuis mon enfance. Lors de la prise de vue n ° 4, je me suis vraiment concentrée le choix du sur le feuillage j’ai sélectionné de superbes roses, me plongeant ainsi dans un jardin d’été. Je pouvais jouer sur un côté plus fantaisie tout en utilisant mes couleurs de prédilections. »

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