Top 10 endroits où trouver du street art à Paris
Avis aux amateurs de street art ! Découvrez notre top 10 des endroits où voir du street art à Paris pour y trouver les joyaux cachés de la ville...
Figure de l’art urbain appréciée pour sa touche unique, Miss.Tic est pourtant restée longtemps en marge du milieu de l’art. À ses débuts, la technique du pochoir n’est alors pas perçue comme un mode de création. Au mieux, elle est vue comme une œuvre éphémère, au pire comme une dégradation de bâtiments. En effet, la jeune scène du graffiti en 1980, dont elle fait partie, et leurs prédécesseurs, Ernest Pignon-Ernest, Ben, Jacques Villeglé ou Raymond Hains mettront du temps avant de rejoindre le rang des grands noms du street art. L’artiste emblématique est décédée en mai 2022, laissant derrière elle un héritage d’œuvres de street art féministes et émouvantes. Artsper vous révèle 5 anecdotes que vous ignoriez peut-être sur la vie de cette artiste engagée et lyrique.
Le pseudonyme que l’artiste se choisit en 1985 s‘inspire du personnage de la sorcière railleuse « Miss Tick » dans Le Journal de Mickey. Dans les années 80, beaucoup de jeunes artistes puisent leurs idées de surnoms dans les bandes dessinées, tels que Placid et Muzo, les frères Ripoulin, Blek le rat ou encore Speedy Graphito.
En 1988, l‘artiste lance sa campagne « Miss Tic Présidente » et la prolonge pendant de nombreuses années. D’ailleurs, elle se plaît à dire qu’elle compte a son actif « autant de campagnes qu’Arlette Laguiller », soit l’équivalent de 7 campagnes présidentielles.
Dans les années 90, les autorités considèrent la multiplication des tags comme l’une des expressions de l’insécurité. En 1997, Miss.Tic n’échappe pas à une arrestation et à un procès pour « détérioration d’un bien par inscription, signe ou dessin ». Il se conclut, en 2000, devant la cour d’appel de Paris par une amende de 4 500 €. Depuis cette condamnation, elle doit obtenir des permis afin de laisser exprimer sa créativité dans les rues de Paris. L’artiste conclura l’affaire par ces mots : « Dire que la poésie est un sport dangereux est tout sauf accessoire ».
L‘artiste réalise plusieurs collaborations avec des grandes marques comme Longchamp, Kenzo et Louis Vuitton. En effet, elle conçoit des cartons d’invitations, des tee-shirt ou des montres. De plus, l’artiste crée des œuvres qui ont l’apparence d’une couverture de magazine comme Vogue et Elle.
Enfin, l’artiste crée, en 2007, une affiche pour le film de Claude Chabrol « La Fille Coupée en Deux ». Le film, tout autant que les pochoirs de l‘artiste, donne à voir un portrait de femme. Entre passion et effroi, le visuel s’accompagne d’une lourde charge satirique.
En conclusion, l’artiste a marqué de son empreinte les rues de Paris. Partout, la figure de cette femme incendiaire, accompagnée de sa plume si caractéristique, attirent les regards des passants et des amoureux de street art. Ainsi, elle a su écrire sa propre légende dans les murs de béton et devenir l’une des street artistes français les plus cotés aujourd’hui. Une belle revanche pour celle qui à ses débuts n’était pas considérée comme une vraie artiste ! Et vous, laquelle des œuvres de Miss.Tic avez-vous déjà croisée lors d’une balade dans les rues, en galerie ou en foire ?
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