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Artstyle 25 Oct 2021

FIAC 2021 : Ce qu’il faut retenir de cette 47e édition

FIAC 2021 : Ce qu’il faut retenir de cette 47e édition
FIAC 2021 visiteurs Sophie Calle
Deux jeunes visiteurs contemplent une œuvre de Sophie Calle

Après un an d’absence, la Foire Internationale d’Art Contemporain (FIAC) s’est ouverte à Paris du 21 au 24 octobre 2021. Pendant ces quatre jours, quelque 160 galeries et des milliers d’amateurs et collectionneurs se sont retrouvés au Grand Palais Éphémère. Comme lors de ses éditions précédentes, la foire a tenu ses promesses. En effet, des chefs-d’œuvres de grands maîtres aux jeunes stars qui n’attendent qu’à être repérées, les visiteurs avaient de quoi s’émerveiller. Mais devant la densité d’œuvres d’art exposées, il peut être difficile de s’y retrouver et de faire le point sur ses impressions. Alors, l’équipe Artsper a parcouru la FIAC 2021 en long et en large et a rassemblé pour vous ses plus belles découvertes. C’est parti pour un rapport comme si vous y étiez !

FIAC 2021 stands curation originale
Les curations originales des galeries de Caroline Barrault (à gauche) et Fabienne Leclerc (à droite)

1. Les grands maîtres au rendez-vous

Les superstars étaient de sortie à la FIAC, et elles avaient envie de se montrer. Soulages, Yves Klein, Warhol, Basquiat… L’offre était généreuse, et particulièrement concernant Hans Hartung, dont les tracés caractéristiques se retrouvaient aux murs de nombreux exposants. Calder, non content de ravir les passants de la place Vendôme avec son Flying Dragon monumental, a également enchanté quiconque visitait le stand de la galerie Vedovi.

FIAC 2021 Hans Hartung Perrotin
Hans Hartung chez Perrotin

2. Portraits intimes

Parsemés çà et là, comme un fil rouge poétique, de nombreux portraits ont rythmé cette édition FIAC 2021. Tout en sensibilité, parfois graves, parfois légers, mais toujours puissants, ces personnages étaient représentés dans des espaces souvent personnels. Autant de visages, peut-être, que d’artistes qui ont passé les confinements de la pandémie en introspection forcée. Les protagonistes de ces œuvres, seuls ou à deux, se révélaient aux visiteurs dans une sorte d’intimité dépourvue de voyeurisme. Cet équilibre n’est pas toujours facile à obtenir, et il fait l’étoffe de grands portraits. Les artistes à retenir ? Simon Martin à la galerie Jousse, et Ekene Stanley Emecheta et Johnson Eziefula représentés par la galerie grecque The Breeder.

Portrait of a woman by emete stanley ekecheta
Un portrait signé Emete Stanley Ekecheta, au stand de la galerie The Breeder

3. Le squelette et le corps

Peut-être moins séduisantes, mais tout aussi notables, de nombreuses œuvres autour du squelette étaient exposées à la FIAC 2021. Entre autres, la galerie d’art brut Christian Berst dédiait son stand aux époustouflantes cartes de l’anatomie humaine par Lubos Plny. Chez Jocelyn Wolff, un squelette en bronze signé Francisco Tropa attirait l’œil du public. Chez Thaddaeus Ropac, c’était un incontournable couple de Baselitz. Plus discrète, à la collection RMN-Grand Palais, une prenante interaction entre Cupidon et la Mort signée Annette Messager. Le clou du spectacle, cependant, était un squelette entier en marbre de Carrare, dont les os d’un réalisme bluffant ont été moulés sur ceux de l’artiste.

FIAC 2021 Squelettes
Un squelette signé Francisco Tropa chez Jocelyn Wolff (gauche) et Zhang Peili à la galerie autrichienne Nächst St. Stephan (droite)

4. Ode à la nature

L’art contemporain, de par sa nature, fait souvent écho aux grandes questions de l’actualité. Et cette édition de la FIAC 2021 en étaient justement la preuve. Chez les galeries les plus importantes comme chez les plus jeunes, les œuvres faisaient ode à la nature et à l’environnement. À la galerie Mendes Woods DM, les plantes de Maaike Schoorel rappelaient au visiteur que la nature a sa place partout. Chez Jérôme Poggi, l’exposition collective « Botanica » reliait art et étude botanique, avec notamment les arbres raffinés de Kapwani Kiwanga. Chez la berlinoise Esther Schipper, c’est l’artiste Philippe Parreno qui faisait parler avec son bonhomme de neige éternellement fondant. Et enfin, la grande Terre déformée de David Shrigley, qui surplombait la foire comme pour rappeler l’assemblée qu’au-delà de tout art, il ne faut pas oublier le respect de notre planète.

Œuvres végétales à la foire
Une des élégantes œuvres de Kipwana Kiwanga, lauréate du prix Duchamp 2020 (à gauche), et le très végétal Tapis d’accueil de Michel Blazy, tout en plantes et cordes de coco, à la galerie Art Concept (à droite).

5. N’oublions pas…

En dehors de tout thème, quelques éléments sont également à noter pour avoir marqué cette édition de la FIAC 2021. En premier, le stand de la galerie In Situ – Fabienne Leclerc et son trio d’artistes iraniens, pour une curation multi-disciplinaire et totalement immersive. Ensuite, une installation représentant le Président Emmanuel Macron qui a fait s’arrêter de nombreux curieux… Une étonnante métaphore pour « une nouvelle identité », comme l’indique le titre de l’œuvre signée par l’artiste chinois Wang Du. Enfin, chez Templon, le prix de l’œuvre engagée revient à Omar Ba pour son autoportrait prenant, Dispersion devant l’impasse. Masqué, étendant ses bras comme des ailes de papillon, il est figé au sol, faisant écho à la crise sanitaire ainsi qu’à l’état de l’Afrique aujourd’hui.

FIAC 2021 œuvres d'art marquantes
Le stand Baronian Xippas avec l’installation de Wang Du (à gauche) et la toile engagée d’Omar Ba chez Templon (à droite)

La FIAC 2021 en quelques mots

Cette année encore, la grande foire a apporté son lot de nouveautés, parfois insolites. Après une édition 100% digitale en mars, le public était au rendez-vous pour profiter de l’incontournable événement en physique. Dans sa globalité, la curation n’était pas particulièrement provocatrice comme ont pu l’être de précédentes éditions. Empreinte de thèmes et motifs récurrents d’un caractère plutôt poétique, elle a révélé une fois de plus à ses visiteurs une petite partie de ce qui a pu inspirer les artistes contemporains ces deux dernières années… Et, sans aucun doute, un aperçu de ce qui rythmera le marché dans les mois et années à venir.

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