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10 fresques les plus célèbres de street art
La minute arty 21 Juil 2019

10 fresques les plus célèbres de street art

Maya Hayuk, Big Bonfire, 2012
Maya Hayuk, Big Bonfire, 2012

Bien que le « street-art » ait commencé officiellement à Philadelphie en 1960, l’art lui-même a littéralement commencé dans les « rues » préhistoriques de l’Indonésie. Des images figuratives d’animaux étaient peintes sur les murs, identifiant et marquant les communautés anciennes. Tout comme l’art, les révolutions ont commencé dans la rue, là où la vie urbaine fournit les moyens d’unir les individus et nous permet d’exprimer nos désirs pour le changement. C’est pourquoi la présence de street art est si importante dans nos villes : il n’est pas prétentieux, et reste accessible à tous. Par conséquent il a laissé une marque considérable dans le monde de l’art contemporain. Artsper présente les dix fresques de street art les plus célèbres au monde.

1. Iheart, Nobody Likes Me, Stanley Park, Vancouver, Canada

Iheart, Nobody Likes Me
Iheart, Nobody Likes Me

Un garçon (sans doute trop jeune) tient un téléphone portable, le visage déformé par l’angoissante découverte que personne n’a aimé son dernier post Instagram. À l’époque où nous sommes en permanence connectés entre nous, nous restons relativement déconnectés les uns des autres. Iheart explore ce besoin toxique de validation, et comment les « j’aime » d’Instagram sont devenus un moyen crucial pour mesurer sa valeur de soi.

2. Dmitri Vrubel, Mon Dieu, aide-moi à survivre à cet amour mortel, Mur de Berlin, Allemagne

Dmitri Vrubel,Mon Dieu, aide-moi à survivre à cet amour mortel
Dmitri Vrubel, Mon Dieu, aide-moi à survivre à cet amour mortel

La fresque de Bel est une interprétation d’une photographie prise en 1979, à l’occasion du 30e anniversaire de la célébration de la République démocratique allemande (RDA). Le baiser en soit n’avait aucune intention romantique, c’était un “Bruderkuss” (baiser fraternel) qui était une manière de saluer populaire à l’époque. Les hommes sur la photographie sont, Leonid Brejnev, secrétaire général de l’Union soviétique, et Erich Honecker, secrétaire général du Parti socialiste unitaire de la RDA. « L’amour Mortel » auquel Vrubel réfère est l’accord militaire de dix ans mis en place par les deux Etats, qui prévoyait la fourniture d’armes chimiques à l’Union soviétique. Cette fresque murale est aujourd’hui emblématique non seulement du mur de Berlin, mais aussi de la ville elle-même.

3. Lady Pink, Faith in Women, Minneapolis, USA

Lady Pink, Faith in Women
Lady Pink, Faith in Women

L’une des rares femmes artistes à avoir brisé le monde masculin du street art, Lady Pink, née en Équateur et élevée dans le Queens (NYC), célèbre constamment la figure féminine dans ses peintures murales. Les déesses folkloriques de Pink ne servent non seulement à incorporer ses racines sud-américaines et son imagination vibrante, mais aussi à communiquer un but politique profond. En effet, Faith in Women explore une version quelque peu féminisée de la guerre. On y distingue un mini tank rose roulant sur un lapin sans méfiance accompagné d’une dizaine de crânes innocents sous un ciel arc-en-ciel vibrant de couleurs. Chaotique, anarchique, turbulente et pourtant étrangement enfantine, la version de Pink de la guerre est une critique de la destruction aveugle imposée aux nations par les mains des hommes (le plus souvent).




4. Invader, Spiderman, Paris, France

Fresque Spiderman de Invader à Paris
Fresque Spiderman de Invader à Paris

Inspiré par les jeux vidéo du début des années 1980 (en particulier Space Invaders), Invader a créé ses fresques dans plus de 30 pays et 60 villes. Superhéros peints, icônes de gaming, figures fantastiques… Avec ses personnages pixélisés, Invader envahit l’espace public, et ce depuis 1998. De plus, l’artiste de rue Français se donne beaucoup de mal pour garder son identité secrète. Il préfère créer ses œuvres et réaliser des interviews dans l’anonymat le plus total.




5. Shepard Fairey, Make Art Not War, Santa Fe, USA

Shepard Fairey, Make Art Not War, Santa Fe, USA
Shepard Fairey, Make Art Not War

Sans doute l’un des icônes de l’art urbain les plus influents, Shepard Fairey est aussi illustrateur, graphiste et militant politique. L’art de Fairey est une arme contre l’injustice, l’oppression et la violence. Son art est ce qui lui permet de contester les inégalités socio-politiques à grande échelle. Make Art Not War, ne traite pas seulement du carnage de la guerre, mais le jeu de mots révèle le sentiment assez puissant pour cesser le feu ; l’amour.

6. Banksy, Girl with Balloon, London, UK

Banksy, La Fille au Ballon
Banksy, La Fille au Ballon

En 2017, l’énigmatique Fille au Ballon de Bansky a été nommée l’œuvre d’art préférée de la Grande-Bretagne, battant La Charrette de foin de John Constable.  Ici, le ballon en forme de cœur symbolise l’amour et l’espoir, il flotte tout juste hors de portée de la silhouette monochrome d’une jeune fille. Banksy décide de dépeindre des notions aussi cruciales à travers la forme éphémère d’un ballon. Il veut montrer la nature passagère de ces sentiments, et comment ils peuvent si facilement s’en aller.

7. Vhils, Factory Worker, Tsuen Wan, Hong Kong

 Vhils, L'ouvrier, Tsuen Wan, Hong Kong
Vhils, L’ouvrier

Le paysage urbain est littéralement le support d’Alexandre Farto (Vhils). Au lieu d’utiliser une bombe, les ustensiles de Vhils sont des casques de sécurité ou même des masques à gaz. Alors qu’il sculpte la brique, le plâtre et la pierre, l’artiste portugais parvient à révéler des bas-reliefs très détaillés et magnifiques. Ainsi, ils donnent l’impression d’être gravés dans le bronze ou l’ivoire de façon complexe. Vhils explore fréquemment les conséquences néfastes de l’industrialisation et du développement dans les villes du monde entier. Il représente alors des héros méconnus du climat moderne et machiniste. En 2015, Vhils a dévoilé le portrait d’un ancien ouvrier sur le mur d’un bâtiment de Nan Fung Textiles à Tsuen Wan, Hong Kong. Le bâtiment textile était en train d’être converti en un espace créatif appelé The Mills. Ce qui reflète donc la nature jetable des travailleurs dans le climat industriel contemporain.

8. Maya Hayuk, Pictures on Walls, London, UK

 Maya Hayuk, Melt the guns, London, UK
Maya Hayuk, Pictures on Walls, 2013

La street artiste féministe Maya Hayuk est connue pour ses compositions vibrantes et géométriques qui dominent les bâtiments du monde entier. Bien que ses œuvres vivantes soient extrêmement esthétiques, elles ont une connotation politique plus profonde. En effet, Hayuk refuse de travailler dans une galerie si leur représentation d’artistes féminines descend en dessous de 10%.

9. Keith Haring, We the Youth, Philadelphie, USA

Keith Haring, We the Youth, Philadelphia, USA
Keith Haring, We the Youth

Le street artiste américain Keith Haring n’est pas seulement un artiste de rue reconnu, il est aussi un activiste social à part entière. Ses peintures murales à grande échelle ont pour but de fournir un discours sur l’homosexualité et le sida. Ainsi, il cherche à écraser tous les tabous en abordant les injustices sociales à travers sa poésie visuelle. Créée en 1987, Nous les jeunes est la seule fresque d’Haring qui reste intacte dans son site original. La célèbre pièce a été peinte pour commémorer le bicentenaire de la Constitution des États-Unis. Elle joue sur l’expression « We people » (Nous le peuple).

10. MadC, 700 Wall, Berlin, Germany

 MadC, 700 Wall
MadC, 700 Wall

L’artiste allemande Claudia Walde (MadC) combine sa formation artistique formelle avec le street art, réécrivant l’art urbain contemporain. Simplement intitulé 700 Wall, elle fait référence aux 700 mètres carrés que recouvre son chef-d’œuvre sur la ligne de chemin de fer entre Berlin et Halle. Des couleurs ondulantes et des scènes graphiques déferlent sur la surface de la fresque de MadC. Son travail est emblématique de sa capacité à combiner une approche minutieuse avec un lyrisme visuel sans retenue.