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10 artistes qui explorent l'abstraction géométrique
Inspirez-vous 15 Mai 2018

10 artistes qui explorent l'abstraction géométrique

Abstraction géométrique
L’avalanche, installation, François Morellet

En 1910, Kandinsky, pionnier d’une abstraction où la forme voyage et se dissocie des formes de la nature, inspire l’émergence de territoires vierges d’une nouvelle expression. Il devient avec Malevitch et Mondrian le précurseur de l’abstraction. 

Nourris par l’héritage du constructivisme, et opposés au réalisme, les artistes fondent un nouveau rapport à l‘abstraction, qui passe par une recherche de la pureté et la simplification par l’utilisation de formes géométriques. Leurs toiles se caractérisent par la représentation de carrés, de cercles, de rectangles, de triangles et de croix, ainsi que par l’usage d’un minimum de couleurs. Van Doesburg, fondateur de la revue de Stijl, confiait que l’art abstrait est de facto concret «parce que rien n’est plus concret, plus réel qu’une ligne, qu’une couleur, qu’une surface».

Le rôle des galeristes a été spécialement déterminant pour encourager cet art en France et lancer de nouveaux artistes. Il y eut bien entendu l’incontournable Denise René qui, dès la fin de la seconde guerre mondiale a défendu des artistes de l’Op Art tel que Vasarely. Dans son sillage, Lahumière s’inscrit dans ces galeries «historiques» mettant à l’honneur les «classiques» et les artistes de la plus jeune génération. Aujourd’hui, le rôle de ces galeries est plus que jamais déterminant : la galerie Perrotin représente le grand vénézuélien Jesus-Rafael Soto et la galerie Gimpel & Müller rend hommage depuis sa création en 2007 aux artistes contemporains émergents ou reconnus (comme Cruz-Diez) tout en continuant à valoriser les «classiques» comme Léon Zach ou Guy de Lussigny. Aujoud’hui, Artsper vous livre sa sélection d’abstraction géométrique à travers 10 artistes !

 1. François Morellet

morellet géométrique vert bleu Abstraction géométrique
Composition vert/bleu

L’artiste contemporain peintre, graveur et sculpteur François Morellet débute dans la figuration. Après cette courte période, il devient ensuite l’un des représentants majeurs de l’abstraction géométrique. Il adopte un langage géométrique très dépouillé, marqué par l’exemple de Mondrian, composé de formes simples, dans un nombre limité de couleurs, assemblés dans des compositions élémentaires sur deux dimensions. A partir de 1963, Morellet intègre des néons à ses œuvres. Composées d’éléments géométriques simples, ses œuvres adoptent une planification stricte, reposant souvent sur une trame systématique, contrebalancée par le hasard, une dimension ludique revendiquée par un artiste qui se qualifiait de « rigoureux rigolard ».




2. Carlos Cruz-Diez

Abstraction géométrique
Carlos Cruz-Diez, Induction du Jaune Rioja , 2014 (disponible sur Artsper)

Dans les années 1950, Carlos Cruz-Diez s’intéresse de près aux phénomènes optiques. Il constate au cours d’expérimentations avec les couleurs primaires, arrangées en bandes d’intersection minces, qu’il peut créer l’illusion d’une troisième ou quatrième couleur pourtant inexistante. Dès lors, Cruz-Díez base son travail sur une «compréhension non traditionnelle de la couleur ». Dans ses œuvres, la couleur devient une réalité qui peut exister sans recours à une forme ou à un support. Son travail explore également l’effet moiré, dans lequel les lignes de couleurs contrastées donnent une impression de mouvement

3. Vera Molnar

Molnar mondrian abstraction
Vera Molnar, Mondrian dérangé

L’artiste Vera Molnar commence son travail de peinture abstraite et géométrique en 1946. Entre 1960 et 1968, elle travaille à l’aide d’une « machine imaginaire ». Les instruments cybernétiques étant trop onéreux à cette époque, elle décide en effet de travailler comme si elle le faisait avec une machine, c’est-à-dire de façon systématique. Sa procédure de recherche consiste alors à écrire des programmes simples et à élaborer des séries de transformations de formes selon des directives précises et par la fixation d’interdits. En 1968, elle réalise ses premiers travaux sur ordinateur. Cet outil est utilisé pour sa rapidité et son efficacité mais il ne crée pas l’oeuvre à la place de l’artiste. Son travail a pour but au contraire de faire surgir l’imprévu, la liberté et l’imaginaire.

4. Gottfried Honneger

Rond noir abstraction blanc geometrique
Gottfried Honneger, Rond en N & B et en 3D, 2014

C’est dès 1950 que Gottfried Honneger set met à explorer l’abstraction. Les formes géométriques simples qu’il utilise (carrés, cercles) sont disposées à l’intérieur d’une trame orthogonale régulière selon un programme établi au préalable et toujours fondé sur un calcul à partir de nombres. Ses tableaux sont constitués de morceaux de carton posés à bords vifs et marouflés sur la toile, recouverts ensuite de nombreuses couches de peinture. L’artiste obtient ainsi un effet de relief sur la surface qui accroche la lumière et rend la composition changeante. Les formes en creux ou en relief y sont parfois obtenues par incisions, qu’il nomme « biseautages ». Honegger a voulu également faire intervenir le hasard dans la programmation de ses œuvres et a utilisé pour cela l’ordinateur ou plus simplement un jeu de dés.




5. Arièle Rozowy

geometrique abstraction
Arièle Rozowy, Collection « Elusive Circles »

De l’abstraction géométrique à l’art cinétique, le mouvement, la couleur et la lumière construisent les œuvres très graphiques d’Arièle Rozowy. Ses œuvres font appel au mouvement, à la couleur et à la lumière. Arièle Rozowy joue sur notre perception.

6. Nicolas Dubreuille

geometrique
Nicolas Dubreuille, Sans titre Murale Ref (020), 2015

Dans un premier temps, Nicolas Dubreuille se consacre à la céramique. Il abandonne toutefois le trait et la terre pour obtenir des volumes plus épurés. Ses formes en résine laquée ou ses dessins à l’acrylique sur papier de riz évoquent les grands modernes (Arp, Brancusi, Calder, Etienne-Martin, Moore, Smith, etc.), rappellent les Disney de Bertrand Lavier ou pourraient être rapprochées à la fois du minimalisme, du pop art et de la figuration libre.




7. Brent Hallard

Hallard géométrique
Brent Hallard, QBE II, 2015

Homme particulièrement accompli, Brent Hallard est un artiste abstrait, conservateur artistique et écrivain australien. Son travail est minimaliste et ses œuvres sur papier et aluminium explorent les expressions monochromatiques. Utilisant des outils tels que marqueurs, aquarelles et acryliques, Hallard construit des images monochromatiques et semi-monochromatiques de formes géométriques reconnaissables telles que des carrés et des rectangles sur papier et aluminium. Inspiré par les espaces et les formes géométriques, l’artiste manipule à la fois l’image et l’arrangement de l’objet, de sorte que les observateurs et leur perception pourraient être remis en question.

8. Gerhard Frömel

frömel abstraction géometrique
Gerhard Frömel, Vier Diagonalen, 2013

Dès 1969, Gerhard Frömel réalise ses premiers travaux d’art concret. « Mes objets ou installations sont tridimensionnels et réalisés à partir d’éléments uniques positionnés sur deux ou plusieurs plans. Ainsi, le spectateur, selon la position, où il se place peut y entrevoir des déplacements optiques, des séparations ou des assemblages. Il peut également découvrir des éléments linéaires ou une diversité des formes ainsi qu’un espace illusoire qui peut s’appréhender en deux ou trois dimensions. 

9. Paul Klee

jaune personnages klee abstraction géométrique
Paul Klee, Characters in Yellow, 1937

L’artiste suisse Paul Klee répond au défi de l’abandon de la figuration et du développement de l’art abstrait: les quelque 10 000 œuvres qu’il a créées au cours de sa carrière comprennent des exemples du développement des mondes picturaux abstraits et des processus d’abstraction en peinture. Les aspects clés des œuvres abstraites de Klee sont, par ailleurs, un axe central de toute son œuvre: la nature, l’architecture, la musique et les caractères écrits. Klee tentait toutefois de construire des ponts avec ses images abstraites. Dans de nombreuses pièces, il conserve des éléments représentatifs ou propose des clés de lecture et d’interprétation à travers le titre de ses œuvres.

10. Victor Vasarely

Victor Vasarely
Victor Vasarely, Méandres Belle Isle, 1951

Dès 1952, Victor Vasarely aborde l’abstraction. Le champ chromatique est réduit à quelques couleurs, et la ligne y joue un rôle dynamique. Ses œuvres de la période Belle-Isle (1947-1958) marquent le début d’une véritable démarche abstraite chez Vasarely. Une idée maîtresse apparaît : celle qui permet la transformation d’un matériau brut naturel en un matériau abstrait. Elle marque aussi un retour à la nature par l’utilisation de la forme géométrique, en particulier la forme ovoïde. Vasarely est aussi connu pour sa défense des concepts de l’Art Cinétique, qui cherche à créer une sensation de mouvement au travers d’illusions optiques sur une superficie plane. Ses toiles sont autant de jeux optiques, parfois si poussés qu’ils parviennent à faire tourner la tête ou à gêner le spectateur.

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