
Paul Gauguin en 10 anecdotes

Paul Gauguin a marqué le XIXème siècle par son caractère si particulier et son art si singulier. Toujours à la recherche d’un monde primitif et affranchi des valeurs occidentales, il s’est imposé une certaine rigueur dans sa pratique artistique. Découvrez le peintre Paul Gauguin en 10 anecdotes !
1. Son œuvre « Quand te maries-tu » est l’une des oeuvres les plus chères au monde

Estimée à 300 millions de dollars, sa toile « Quand te maries-tu » a été vendue en 2015 à un acheteur inconnu. Elle était alors l’oeuvre d’art la plus chère du monde. Elle a été détrônée en 2017 par « Salvator Mundi », vendue à 450 millions de dollars.
2. Il a vécu dans la pauvreté une grande partie de sa vie

Son œuvre est certes l’une des plus chères au monde, mais Paul Gauguin n’a pas pour autant eu une vie cossue. Banquier à une époque, il perd son emploi et décide de se consacrer à l’art, s’engageant ainsi dans une vie plus modeste.
3. Il avait soif d’exotisme

Pendant son enfance, Paul Gauguin séjourne quelques années à Lima avec ses parents. Il en garde un souvenir marquant et dévouera son existence à retrouver le mode de vie découvert au Pérou. C’est ainsi qu’il s’installera à Tahiti pour la première fois en 1891 après s’y être rendu deux fois auparavant.
4. Il avait horreur du colonialisme, pourtant…

Il abhorrait les comportements colonialistes et la philosophie européenne. Il est d’ailleurs très déçu lorsqu’il découvre Papeete. Il pensait y retrouver le mode de vie primitif qu’il convoitait tant, mais il trouva la société trop occidentale. Il s’éloignera donc de la ville pour retrouver cet aspect authentique et sauvage. Son discours était donc totalement opposé à la pensée colonialiste. Pourtant, comme de nombreux colons célibataires, il fréquente les jeunes filles de l’île pour qu’elles prennent soin de lui. Il finit par adopter les comportements qu’il dénonçait autrefois lorsqu’il revient à Tahiti à la fin de sa vie. Déprimé et malade, il se laisse aller à la débauche, désenchanté par la vie sur l’île…
5. Il s’inspirait des estampes et des vitraux

Comme de nombreux peintres de son époque, Paul Gauguin s’inspire des estampes japonaises, de leurs couleurs et de leurs thèmes. Il s’inspire aussi d’anciens vitraux, dont les formes sont détourées en noir.
6. Il s’identifiait souvent à Jésus

Paul Gauguin se sent seul, incompris, et compare souvent sa douleur et son fardeau à ceux du Christ. Il s’attribue d’ailleurs parfois les traits de Jésus.
7. Il avait une amitié tumultueuse avec Van Gogh

En 1888, les deux artistes se lient d’une profonde amitié. Ils cohabitent deux mois à Arles. Entre absinthe et peinture, ils mènent une vie concupiscente. Mais tout les oppose ! Van Gogh, très productif, peint d’après la nature tandis que Gauguin a recours à son imagination. Le 23 décembre 1888, une violente altercation éclate et Van Gogh menace même Gauguin avec un couteau. C’est dans cette fameuse nuit que Van Gogh se tranchera l’oreille à l’aide d’une lame de rasoir (il amènera même ce morceau de chair à une prostituée qu’il fréquentait). Le lendemain, Paul Gauguin quitte Arles. Van Gogh lui écrira régulièrement, puis se donnera la mort… Peu après, Gauguin quitte Paris pour Papeete, sur les conseils de son ami regretté.
8. Sa maîtresse Annah la Javanaise a pillé son appartement

Après deux ans de vie à Papeete, les moyens de Gauguin diminuent et il est contraint de retourner à Paris pour faire valoir son talent. Malheureusement, ces deux années de progression à Tahiti ne sont pas reconnues et son travail est rejeté par le public. Il touche toutefois l’héritage de son oncle et s’installe à Paris avec sa nouvelle maitresse Annah la Javanaise. Ils partent alors tous les deux chercher des toiles laissées en gage par Gauguin à son ancienne logeuse mais ne parviennent pas à les récupérer. Gauguin s’implique dans une bagarre avec des marins. À son retour, après deux mois d’hospitalisation (mais aussi de morphine et d’alcool), il retrouve son atelier dévalisé. Sa maîtresse Annah la Javanaise lui a tout pris.
9. Ses conquêtes étaient plutôt… jeunes

Comme cela se faisait beaucoup à l’époque, Gauguin a eu des maîtresse très jeunes. À Tahiti, il fréquente principalement quatre jeunes filles : Tehura, 13 ans, mais aussi Titi, ou encore Pau’ura et Vaeoho qui ont 14 ans. Le manque de cohérence entre son discours et ses actes lui sont fortement reprochés aujourd’hui.
10. Il fait une dernière œuvre sur sa vie avant de tenter de se suicider

Sa toile « D’où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? » résume la vie de Paul Gauguin. Il pioche des éléments utilisés dans d’autres toiles pour créer cette grande fresque. C’était son dernier projet avant sa tentative de suicide.

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