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Le langage corporel est au cœur de toute œuvre d’art figurative. Il fournit des indices contextuels essentiels, mettant en évidence les récits et les symboles importants. Un changement subtil dans une pose peut modifier toute la signification d’une œuvre d’art. Une simple inclinaison de la tête, la flexion d’un genou ou même le placement d’une main ont changé la perception et la compréhension de certains des plus grands chefs-d’œuvre. Nombre de ces poses ont été reproduites à l’infini tout au long de l’histoire de l’art, de l’Antiquité classique à aujourd’hui… Avec Artsper, examinons 5 poses classiques de l’histoire de l’art !
Le terme « contrapposto » en italien se traduit par contrepoids. Les figures en contrapposto sont saisies comme si elles étaient en train de faire un pas. La figure appuie tout le poids de son corps sur une jambe, tandis que l’autre jambe est simplement pliée, de manière détendue. Le reste du corps, y compris la tête, le torse et les épaules, est incliné dans le sens inverse de la jambe tendue, favorisant une torsion dynamique de la forme humaine. Bien qu’entièrement immobile, la pose crée une illusion de mouvement.
Cette pose remonte à la Grèce antique. Elle permettait aux artistes de capturer l’équilibre, sans choisir entre une forme humaine idéalisée et le naturalisme. Le contrapposto est présent dans toute l’histoire de l’art, notamment dans le chef-d’œuvre de la Renaissance italienne, David, de Michel-Ange.
La pudica, communément appelée Venus pudica, est une pose qui met généralement en scène une femme nue. Le plus souvent, la figure féminine centrale dans cette pose est Vénus, la déesse romaine de la beauté et de la fertilité. La pose elle-même fait référence à l’action de se couvrir les seins et les organes génitaux avec deux mains, en position debout ou allongée.
Le terme pudica dérive du mot latin « pudendus », qui se traduit littéralement par les organes génitaux externes. Métaphoriquement parlant, le terme est utilisé pour décrire le sentiment de honte. On retrouve la trace de cette pose dès la Grèce antique, dans l’Aphrodite de Knidos de Praxiteles. Cependant, c’est Sandro Botticelli, l’artiste phare du début de la Renaissance, qui a créé l’œuvre la plus remarquable intégrant une pose pudica. Il s’agit de son célèbre chef-d’œuvre, La naissance de Vénus.
Dans la Rome antique, le mot latin « adlocutio », désigne un discours prononcé par un général, ou un empereur, devant une grande assemblée. Dans l’histoire de l’art, l’adlocutio évoque un air d’autorité, de contrôle et de pouvoir. La pose incorpore le contrapposto. La figure centrale se tient debout, plaçant sa masse corporelle sur une jambe, tandis que l’autre est détendue et pliée. Le seul aspect qui distingue l’adlocutio d’une pose typique de contrapposto est le placement des bras de la figure. Le sujet lève son bras et sa main droite… C’est le moment précis où la figure harangue la foule !
Dérivée du mot turc « odalik », l’odalisque, se traduit par servante ou femme de chambre. Cette pose particulière montre une figure centrale allongée, généralement sur un divan. La pose met fréquemment en scène une figure féminine qui incarne la séduction et l’exotisme. Les femmes représentées dans cette pose regardent directement le spectateur, avec un air affirmé de séduction. L’odalisque présente le sujet central comme s’il s’offrait au public. Les experts pensent parfois que l’odalisque a servi à apaiser le regard des hommes. C’est pourquoi elle est devenue le centre de nombreuses controverses. Parmi les trois exemples les plus célèbres de cette pose figurent La Grande Odalisque de Jean Auguste Dominique Ingres, La Vénus d’Urbino de Titien et l’Oympia de Manet.
Le terme italien « figura serpentinata », qui se traduit par figure serpentine, est une autre pose classique répandue. Par rapport aux autres mouvements traditionnels, la serpentine est l’une des plus dynamiques. En effet, les compositions artistiques incluent des figures en spirale. Pendant la Renaissance, les artistes ont inclus dans la forme serpentine une formation en triangle, afin de respecter le canon des proportions. L’histoire de cette pose remonte à la période hellénistique dans la Grèce antique. Elle se retrouve notamment dans la célèbre sculpture en marbre Laocoön et ses fils.
Maintenant que vous savez tout sur ces 5 poses classiques très présentes dans l’histoire de l’art, amusez-vous à les retrouver dans l’art contemporain ! À moins que vous ne préfériez découvrir l’influence de l’histoire de l’art sur les artistes contemporains ? Explorez tout cela sur Artsper !
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