Récap arty de 2018

Artsper revient avec vous sur les temps forts qui ont secoué la scène artistique durant cette année. Une manière de laisser cette année derrière soi et d’en commencer une nouvelle, ayant cependant en tête les chapitres importants de 2018 ! Alors, cette année, quels évènements ont agité le monde culturel ?

La supercherie de Banksy
Survenu début octobre, cet évènement fit l’effet d’une bombe dans le marché de l’art et les gros titres de tous les journaux pendant des semaines. Petite piqûre de rappel : lors de la vente Sotheby’s à Londres durant laquelle son œuvre « Girl with Balloon » (2001) était mise aux enchères, Banksy dupa l’entièreté de la salle. Lorsque le marteau frappe le dernier coup d’adjudication de la toile pour quelques millions à un acheteur anonyme, cette dernière glisse lentement du cadre, coupée en lambeaux. Alarme, cris de surprise et même quelques rires fusent aussitôt dans la salle. Banksy ne tarde pas à mettre fin à la stupeur et l’incompréhension générale en publiant une vidéo sur son compte Instagram dans laquelle il explique avoir intégré une déchireuse dans le cadre de l’œuvre quelques temps auparavant, la programmant pour qu’elle détruise l’œuvre en cas de vente.
Ce geste symbolique est rapidement interprété, au vu de la sulfureuse réputation de Banksy, comme un pied-de-nez au marché de l’art, qu’il critique très largement, et de la société capitaliste de manière générale. Critique ou pas, l’action aura surtout l’avantage de créer un buzz sans précédent, une formidable publicité pour l’artiste et accessoirement la maison de vente, soupçonnée d’en être complice.

L’intelligence artificielle vendue aux enchères
En octobre, nouveau coup de théâtre pour le marché de l’art. Christie’s New York met en vente un portrait réalisé par une intelligence artificielle : une première historique. Aucun pinceau ni pigment n’ont été utilisés pour réaliser cette œuvre : il s’agit d’un algorithme, utilisant une infinité d’images enregistrées dans une base de données, qui a recréé couleurs et formes. Le tableau, intitulé Edmond de Belamy, représente le portrait d’un homme imaginaire du XIXe siècle. Les contours sont très flous, comme si une éponge avait été passée sur la toile. Esthétiquement parlant, l’œuvre n’est pas très intéressante. C’est la technique qui impressionne. Elle est l’œuvre d’un collectif français « Obvious », composé de deux diplômés d’école de commerce et d’un apprenti en machine learning. Un tableau sans artistes donc. Il sera néanmoins adjugé plus de 40fois son estimation, soit 432 000 dollars (380 000 euros)…

La vente Hockney
En amont de sa vente chez Christie’s New York en novembre, le bruit courait largement que le célèbre peintre britannique était pressenti comme en passe de devenir l’artiste vivant le plus cher au monde. La vente, réalisée sans garanties, c’est-à-dire de prix minimum de vente assuré au vendeur par la maison de vente, ni de prix de réserve, prix minimum en dessous duquel l’œuvre ne peut être vendue a fait beaucoup jaser. D’un côté, il était considéré comme risqué d’anticiper ainsi le résultat de la vente, de l’autre, une telle rumeur semblait aussi servir la maison de vente : chacun des collectionneurs présents s’étaient, consciemment ou non, mis en tête de repartir avec l’œuvre. Sans surprise, l’adjudication de « Portrait of an Artist(Pool with Two Figures)» (1972) s’éleva à près de 90 millions de dollars(80 millions d’euros), explosant le précédent record : Balloon Dog (Orange) de Jeff Koons, vendu 58,4 millions de dollars en 2013. A 81 ans, David Hockney est donc l’artiste vivant le plus cher du monde.

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