
Exposition "Récit d’un temps court » au MAMCO
Jusqu’à début septembre, le MAMCO, Musée d’art moderne et contemporain de Genève, offre au public de très belles expositions mettant en avant des artistes majeurs de la seconde moitié du 20ème siècle et du début du 21ème. Pour tous les passionnés d’art ne vivant pas à Genève, « Récit d’un temps court » constitue une bonne raison de s’y rendre cet été.
Récit d’un temps court, est le titre de la séquence d’expositions présentées au MAMCO dès le 1er juin. Lionel Bovier, son directeur depuis janvier 2016, déploie les collections du musée ainsi que de nouveaux ensembles monographiques (Renée Green, General Idea, Larry Johnson, Sherrie Levine, John Miller, Charlotte Posenenske), qui s’échelonnent des années 1960 à nos jours. Les œuvres sont présentées dans une organisation chronologique, du 3ème au 1er étage.
A partir d’œuvres de la collection et de prêts extérieurs, le musée restitue l’émergence de mouvements artistiques, de concepts critiques et de nouvelles attitudes dans l’art des dernières décennies. Les visiteurs passent ainsi de la discussion d’un « art du réel » dans les années 1960 à l’art Minimal et Conceptuel ; des relations de l’art à l’architecture et de la sculpture à la performance dans les années 1970 ; de l’appropriation au « tournant culturel » des années 1980 ; et de « l’esthétique relationnelle » des années 1990 en Europe à la scène new-yorkaise des années 2000.
Vue partielle de l’exposition, MAMCO, 2016.
{L’APPARTEMENT}
Au troisième étage du musée, L’Appartement est un espace d’exposition singulier : on y découvre la reconstitution du logement de Ghislain Mollet-Viéville. Là, de 1975 à 1991, au 26 de la rue Beaubourg à Paris, il a contribué à promouvoir l’art minimal et conceptuel en ouvrant notamment son appartement aux visiteurs. Se définissant comme « un agent d’art », Mollet-Viéville a d’abord organisé son espace de vie et de travail selon les protocoles des œuvres de sa collection. Puis décidant d’assumer la pleine conséquence de la « dématérialisation » de cet art, il s’est installé dans un nouvel appartement sans aucune œuvre visible. Sa collection a donc pu être déposée au MAMCO dès son ouverture en 1994 et, en 2016, le musée a engagé l’acquisition d’une importante partie de cette collection.
La Maison éphémère pour Walter Benjamin, 2000, MAMCO
{GVA <-> JFK}
Le 4e étage est dédié à GVA <-> JFK, une exposition collective. Il y est question du dialogue entre les scènes de Suisse romande et de New York pendant les années 1980 et 1990. Olivier Mosset parlait alors de « peinture radicale » avec Marcia Hafif tandis que John M Armleder s’entretenait de « géométrie culturelle » avec Peter Halley. L’exposition permet ainsi de (re)découvrir l’influence de ces réflexions sur les artistes des générations suivantes. Construite à partir de collections locales, publiques et privées, GVA <-> JFK offre un autre pan de ce récit d’un temps court, celui qui précède l’ouverture du MAMCO et suit ses premières années d’activité, à travers le prisme d’une double géographie.

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