L'importance de l'art dans le folklore

Au cours des siècles, l’art a été un moyen de dépeindre la mythologie des humains et de représenter les différentes pratiques et traditions propres à chaque folklore. La mythologie telle qu’elle est décrite dans les livres ou les films n’est que la partie visible de l’iceberg. En effet, le folklore regroupe également tout ce que l’on apprend au jour le jour : les bonnes manières, les recettes familiales, l’humour… En rassemblant les éléments informels du quotidien, le folklore constitue les habitudes et les traditions d’un groupe social. Aujourd’hui, Artsper vous propose de découvrir l’importance de l’art dans le folklore !

Le folklore devenu art à part entière

Observer les évolutions comportementales est possible grâce à l’art. Par exemple, les fresques préhistoriques ont permis aux historiens de comprendre comment nos ancêtres vivaient. Parfois proche de l’art naïf de par son aspect artisanal et sa distance face aux règles de perspective et de proportion, l’art dit populaire a pour fonction principale l’utilité et la décoration plutôt que l’artistique. Ancré dans la vie quotidienne, l’art populaire ne peut être dissocié du folklore. 

Qu’est-ce que le folk art, ou art populaire ?

L’art populaire exprime les traditions et coutumes d’un groupe humain ; il ne se limite pas aux peintures. Chants, danses, légendes, croyances… tous ces éléments entrent en compte. Cet art est souvent produit par des artisans, commerçants, paysans… Une des conditions pour qualifier l’art de folklorique est l’anonymat de l’artiste. Ainsi, l’œuvre doit appartenir au folklore, à un groupe social pour enrichir la culture, plutôt qu’à un artiste seul. 

En Turquie, la religion musulmane constitue un aspect important de la culture turque. Un exemple de l’expression du folklore par l’art est celui de l’ordre Mevlevi ou plus communément les derviches tourneurs. En effet, nous appelons les derviches tourneurs ainsi en référence à leur danse : ils tournent sur eux-même, la paume de la main droite vers le ciel pour Dieu, la paume de la main gauche vers la terre pour le peuple.

Les différents types de folk art, de la peinture à la sculpture

La définition d’art populaire et de folk art n’est pas totalement linéaire. Outre l’art naïf, d’autres formes d’art se rapprochent de l’art populaire : l’art ouvrier, l’art tramp, l’art brut, l’art traditionnel, l’art primitif, l’art tribal…

Par exemple, le continent africain est riche en cultures et en traditions. En conséquence, l’art traditionnel africain est vaste et difficile à résumer en quelques œuvres d’art, mais les inspirations du quotidien y sont nombreuses. Beaucoup de ces œuvres ont une utilité quotidienne, religieuse ou politique, si bien qu’on y retrouve un grand nombre de sculptures et d’objets.

Le folk art pour raconter des mythes

En Asie et particulièrement au Japon, les mythes et histoires de fantômes ont une grande importance dans le folklore local. Pour découvrir leurs significations et raconter leurs histoires, les artistes japonais représentent les fantômes (ou yōkai) sur des estampes. Dans sa série « Hyaku Monogatari » (« Cent histoires de Fantômes » , débutée vers 1830), Katsushika Hokusai plonge le spectateur dans un monde peuplé de monstres et de fantômes vengeurs. La tradition japonaise veut que l’on raconte les histoires de fantômes autour de bougies. À chaque histoire racontée, une bougie est soufflée. Quand l’obscurité totale tombe, un esprit devrait apparaître.

Définir l’art folklorique et déterminer son importance dans la culture populaire ne sont pas des choses aisées. Si l’art apporte des moyens d’appréhender les différentes cultures autour du monde, il permet également de nourrir et enrichir le folklore. De l’Asie à l’Europe, les artistes s’inspirent du monde qui les entourent pour raconter mythes et traditions aux générations futures. Et vous, quel folklore vous inspire le plus ?