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Les 8 expositions les plus innovantes du Centre Georges Pompidou
La minute arty 13 Sep 2017

Les 8 expositions les plus innovantes du Centre Georges Pompidou

En 1969, le président Georges Pompidou souhaite attribuer au quartier de Beaubourg un centre culturel dédié à l’art moderne et à l’art contemporain auquel serait adjointe une bibliothèque. Pensé par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers, le centre est voué à ouvrir la création contemporaine à un large public. Le musée a donc été dessiné dans cette optique : en contrebas de la place Georges Pompidou, l’entrée est espacée donc peu intimidante. Depuis son ouverture en 1977, une myriade d’expositions détonnantes et marquantes pour l’histoire de l’art se sont succédées.

Marcel Duchamp, 1977

Marcel Duchamp
Exposition Marcel Duchamp au Centre Georges Pompidou

L’ouverture du Centre Georges Pompidou en 1977 est à la hauteur de sa programmation depuis 40 ans puisque c’est Marcel Duchamp qui ouvre le bal. Un choix plutôt risqué de la part du Centre National d’art qui montre une rétrospective des oeuvres de l’artiste, incluant donc ses ready-made si controversés en France. Pour l’occasion, le centre accueille plus de 200 oeuvres, provenant majoritairement des Etats-Unis, où l’audace de l’artiste est bien mieux reçue.

« CROCODROME » de Zig et Puce, 1978

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 « Le Crocrodrome » de Zig et Puce

A l’ouverture du Centre Geroges Pompidou, le forum à l’entrée offre l’espace nécessaire pour des installations monumentales. C’est l’artiste Jean Tinguely qui se prête au jeu en 1978 aux côtés des artistes Joseph Imohf, Bernard Luginbuhl, Niki de Saint Phalle, Rudolf Tanner, Rico Weber et Paul Wiedmer avec l’installation farfelue « le Crocrodrome ». Colossal, extravagant et délirant, cet immense dragon articulé de poulies et de câbles cache en lui un train fantôme. Les visiteurs peuvent croquer sa patte en chocolat, visiter « le musée sentimental » de Spoerri, acheter les objets de célébrités à « la boutique aberrante », sillonner parmi des chapeaux cherchant une tête à seoir. Un tourbillon poétique et comique, tout à fait en phase avec la folie des grandeurs dont fait preuve le Centre Georges Pompidou…




Salvador Dali, 1979

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Les oeuvres de Salvador Dali dans le forum du Centre Georges Pompidou en 1979

Il y avait une automobile décolant d’une cuillère volante, des horloges qui semblent fondre sur les murs, des saucisses immenses et des raisins suspendus au plafond ! Un méli-mélo abracadabrant que seul Salvador Dali pouvait déployer. L’artiste déjanté installait en 1979, dans le forum du Centre Georges Pompidou, son oeuvre « Kermesse héroïque » mettant en scène des objets inimaginables, dont la seule rationalité est mathématique. L’exposition est spectaculaire est fait partie des records de fréquentation en France avec plus de 800 000 visiteurs. L’exposition a eu droit à un revival plus raisonné en 2012, n’émulant pas l’exposition de 1979 mais accueillant tout de même 790 000 visiteurs.

Les Immateriaux, 1985

les immatériaux

« Les Immatériaux » en 1985

En plein milieu des années 80, « Les Immatériaux » pose les questions qui marquent la période charnière de l’essor informatique. Dans cette exposition mythique, le philosophe Jean-François Lyotard fige le changement entre deux ères et invite à réfléchir à l’avenir du progrès technologique, à son impact sur nos émotions et nos connaissances, à la réalité des objets et à leur longévité. Les visiteurs arpentaient les objets, les oeuvres et les projets technologiques munis de casques à réception infrarouge retransmettant la voix du philosophe.

« Magicien de la terre », 1989

Magiciens de la terre
« Magiciens de la Terre » en 1989 

En 1989, le mur de Berlin tombe, la même année, la première page internet est créée, quatre ans plus tard, le traité de Maastricht signe la naissance de l’Union Européenne. Alors que l’humanité entre dans l’ère de la mondialisation, le Centre Georges Pompidou manifeste lui aussi sa volonté de repousser les frontières de la création et invite 101 artistes internationaux à exposer au Centre et à la Grande Halle de le Villette. En montrant les oeuvres d’artistes étrangers aux côtés d’artistes occidentaux, les curateurs attestent de l’universalité de la création contemporaine. Si la programmation artistique a été vivement critiquée par certains, elle a aussi marqué beaucoup d’esprits, notamment ceux des artistes exposants, réjouis de pouvoir partager avec des artistes du monde entier.

« Vides », 2009

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En 2009, six commissaires d’exposition se réunissent pour réfléchir à la scénographie de l’exposition « Vides ». Pourtant, les murs sont vierges et les salles désertes. Le Centre a en effet invité plusieurs artistes à exposer leurs oeuvres explorant les thèmes de l’immatérialité et du vide. Yves Klein le considère comme la source de « l’état sensible », pour Robert Barry, c’est le symbole de l’art minimal et conceptuel… Comme vous pouvez l’imaginer, cette exposition n’a pas été au goût de tout le monde, un visiteur a d’ailleurs maculé le mur d’un carré noir signé « Irmar » en contestation à l’inanité de l’événement.

 « ELLES@CENTREPOMPIDOU », 2009

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Crédit photographique : © Georges Meguerditchian – Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Marsie, Emanuelle, Damon and Andrew Scharlatt // Adagp, Paris

Souhaitant mettre en avant les oeuvres d’artistes femmes, le Musée National d’Art Moderne invite 150 femmes à exposer. Issues de pays du monde entier, elles montrent photographies, peintures, sculptures, vidéos et installations. C’est aussi l’occasion pour le musée de dévoiler ses récentes acquisitions d’oeuvres produites par des femmes.

Jeff Koons, 2014

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© Paris Match

En partenariat avec le Whitney Museum of American Art, l’exposition de l’enfant terrible de l’art contemporain Jeff Koons atteint aussi un record de fréquentation avec 650 000 places vendues. La rétrospective retraçait chronologiquement les activités de l’artiste qui souhaite « réconcilier l’art moderne et la culture populaire ».