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10 choses à savoir sur Tracey Emin
La minute arty 18 Août 2015

10 choses à savoir sur Tracey Emin

Portrait de Tracey Emin
Portrait de Tracey Emin

Tracey Emin est aujourd’hui l’une des artistes britanniques les plus en vue du monde de l’art contemporain. La plus grande partie de sa production est autobiographique. Elle parle notamment des traumatismes de son enfance à Margate et des obstacles qu’elle a dû surmonter pour se construire. Souvent taxée d’égocentrisme, son œuvre provocante et sa personnalité sulfureuse ont fait couler beaucoup d’encre. Depuis son lancement dans les années 1980 en tant que protégée du collectionneur Charles Saatchi, elle fait aujourd’hui partie des artistes à connaître.

#1 Elle fait partie du groupe des Young British Artists

Emin and Hirst
Tracey Emin et Damien Hirst

Tracey Emin est l’une des artistes découverts et lancés par le célèbre collectionneur Charles Saatchi. Elle fait partie du mouvement des Young British Artists, aux côtés de Damien Hirst, Jake et Dino Chapman, Jenny Saville et Chris Ofili. C’est cette heureuse rencontre qui la propulse alors sous les feux de la rampe.

#2 Elle a un frère jumeau : Paul

L'artiste et son jumeau
Tracey Emin et son frère jumeau, photographie appartenant à la collection de leur père

Bien que la vie de Tracey Emin soit hautement publicisée, un élément majeur de sa vie personnelle est pourtant rarement abordé. Il s’agit de son frère jumeau, Paul. Paul Tracey est menuisier et il a été diagnostiqué épileptique il y a quelques années. Les jumeaux vivent aujourd’hui éloignés l’un de l’autre. Si les relations de Paul avec Tracey sont fluctuantes, ils ont pourtant été très liés dans leur enfance.




#3 Elle vit une enfance difficile

Grand Hotel I
Tracey Emin, Grand Hotel I, 2016 – Disponible sur Artsper

L’œuvre de Tracey Emin explore les méandres de sa vie personnelle, à commencer par son enfance. Bien que cet étalage d’intimité en agace plus d’un, il faut reconnaître que l’artiste a eu son lot de malheurs. Par exemple, la découverte de la double vie de son père et de son autre famille quand elle était petite, un viol à l’âge de 13 ans, et un avortement à 18 ans, entre autres choses. On comprend mieux la nature torturée de son art et sa personnalité turbulente ! Ainsi, elle se réfugie dans l’art et extériorise ces événements traumatiques dans ses œuvres. 

#4 Everyone I Ever Slept With lance sa carrière

Tent
Tracey Emin, Everyone I ever slept with, 1995

L’œuvre que Tracey Emin présenta pour la première exposition des Young British Artists fut son installation intitulée Everyone I ever slept with, 1995 (Toutes les personnes avec lesquelles j’ai couché, 1995). Cette installation audacieuse lui attira tout de suite une grande publicité. Il s’agit d’une tente en toile sur les parois de laquelle étaient cousus les noms de toutes les personnes avec lesquelles l’artiste avait « couché ». Tracey Emin jouait sur l’ambivalence du verbe « coucher » et avait inclus également dans la liste des membres de sa famille et ses fœtus.

L’œuvre était la propriété de Charles Saatchi jusqu’à ce qu’elle soit détruite en 2004 dans l’incendie de l’entrepôt du collectionneur.   

#5 My Bed est sa deuxième œuvre provocante

My Bed
Tracey Emin, My Bed, 1998

La seconde œuvre phare de Tracey Emin est son installation intitulée My Bed (Mon lit), sélectionnée pour le Prix Turner en 1999. L’œuvre était composée d’un lit défait, jonché d’objets montrant la lutte de l’artiste en proie à la dépression après une rupture difficile ainsi que son style de vie débridé. On y trouvait notamment des préservatifs usagés, bouteilles vides, chaussons, et traces de fluides corporels sur les draps.

Bien que Tracey Emin soit connue pour utiliser des objets intimes dans ses œuvres, cette installation est bien une œuvre savamment construite et non le lit véritable de l’artiste comme certains ont pu le croire. Suite au scandale, la création My Bed s’est vendu plus de 2 millions de livres chez Christie’s.

#6 En 2007, elle représente l’Angleterre à la Biennale de Venise

Biennale de Venise
Tracy Emin au Pavilion Borrowed Light photographiée par David Levene

En 2007, Tracey Emin a été choisie pour représenter l’Angleterre à l’occasion de la 52ème Biennale de Venise. Alors que beaucoup craignaient un scandale de sa part, Tracey Emin présenta un pavillon intitulé Borrowed Light composé d’œuvres touchantes réalisées pour l’occasion à partir de moyens variés : broderie, photographie, vidéos, dessins, peintures, sculptures et néons..

#7 Elle fait face à de nombreux risques en faisant de sa vie la matière de son art

love letter
Début d’une lettre d’amour par Tracey Emin vendue aux enchères

Il y a quelques années, l’un des ex petit-amis de Tracey Emin quand elle avait 14 ans proposa les lettres d’amour de l’artiste aux enchères. Tracey en fut proprement scandalisée. Pourtant elle est la première à utiliser sa propre vie dans ses œuvres et à l’exposer aux yeux de tous. D’ailleurs, le nom du garçon en question apparaissait dans son œuvre Everyone I ever slept with. On aurait pu penser que cela ne la dérangerait pas mais ce fut tout le contraire. Même si elle dévoile une grande partie de sa vie dans ses œuvres, Tracey souhaitait garder quelques moments de sa jeunesse privés.

#8 Elle dessine pour les Jeux Olympiques de 2012

Dessin pour les Jeux de 2012
Dessin de Tracey Emin pour les Paralympiques de Londres, 2012

Après avoir été pendant des années considérée comme « l’enfant terrible » de l’Angleterre, Tracey Emin est aujourd’hui officiellement entrée au panthéon des artistes établis. En témoigne le fait qu’elle ait été sollicitée pour dessiner une édition limitée à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres en 2012.

#9 Elle s’inspire de nombreux artistes comme Edvard Munch

Sixteen
Tracey Emin, Sixteen, 2013 – Disponible sur Artsper

Comme tous les artistes, Tracey Emin est inspirée par plusieurs grands noms de l’art, auxquels ses œuvres rendent des hommages plus ou moins directs. Elle a notamment déclaré son attachement pour Edvard Munch et Egon Schiele, mais elle se prévaut également de Jean-Michel Basquiat. Par ailleurs, avec son recours aux installations lumineuses et aux néons, elle se positionne dans la droite lignée d’artistes tels que Don Flavin et Bruce Nauman. Enfin, son œuvre My Bed rappelle, quant à elle, le travail de Rauschenberg.




10. Elle fait face à un dernier scandale

On My Knees
Tracey Emin, On My Knees, 2021 – Disponible sur Artsper

Finalement, c’est en 2015, que Tracey Emin a de nouveau défrayé la chronique. Elle a suscité la controverse en annonçant son projet de démolir un bâtiment classé dans le quartier de Spitafield, dans l’Est londonien. Elle souhaitait transformer cet édifice datant du 17ème siècle en une maison studio moderne conçue par l’architecte David Chipperfield.

Lorsqu’elle avait acheté le bâtiment en 2008, elle avait longuement parlé de l’importance historique de la zone et de sa volonté de préserver cet héritage. Un changement d’avis qui déchaîna l’ire des habitants du quartier !




À propos d’Artsper

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